Plan

Chargement...
Couverture fascicule

Altérité des noms de lieux ou d'habitants rencontrés par les croisés au Proche-Orient : modes de compréhension ou d'adaptation

[article]

doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 143

MELANGES

Altérité des noms de lieux ou d'habitants

rencontrés par les croisés au Proche-Orient :

modes de compréhension ou d'adaptation

Résumé

Le concept d'altérité dans le cadre des croisades

Les croisades ont été non seulement le symbole, mais encore la réalité la plus tangible du Grand Voyage, et ce, surtout entre 1100 et 1300 environ, pour la grande masse des Occidentaux, si l'on excepte quelques grandioses aventures particulières telles que le voyage de Marco Polo en Chine (via Saint-Jean d'Acre).

Au moment où s'ébranle la première croisade, prêchée aux fidèles de France à Clermont par le pape Urbain II, en 1095, le christianisme est déjà vieux de quelque mille ans en fait, et de sept siècles en droit, si on le date de l'Édit de Constantin (313). La Terre Sainte — l'ancien royaume d'Israël réduit à la Judée — rebaptisée Palaestina par l'administration romaine triomphante après l'an 70 (célébrée alors, sur le plan numismatique, comme la Judaea capta) s'ouvre sans restrictions aux pèlerins chrétiens d'Occident sous l'Empire byzantin, c'est-à-dire l'Empire romain d'Orient, de langue, de culture et de rite grecs. C'est au ve s., par exemple, que la religieuse Éthérie effectue son fameux périple jusqu'aux Lieux saints, relaté dans sa Peregrinatio ad loca sancta.

Puis l'Islam, triomphant à son tour, conquiert la Terre Sainte, et l'Arabe, mieux connu en Occident sous le nom de Sarrasin, est maître de Jérusalem et du Saint-Sépulcre dès 637, ce qui jette la consternation pendant des siècles parmi les fidèles de l'Église tant romaine que grecque. Leur schisme est consommé au milieu du xie s., ce siècle dont la fin verra la naissance des croisades. D'innombrables restrictions, vexations et interdictions entraveront les pèlerinages. Et le simple fait que le tombeau du Christ soit aux mains des infidèles (pour les musulmans, l'infidèle, c'est surtout le chrétien ; pour ce dernier, le musulman est l'infidèle et le «païen», comme le montre bien la Chanson de Roland, contemporaine de la première croisade : beau sujet d'altérité suprême et réciproque), ce fait, donc, devient insupportable à tous les chrétiens. On ne voit enfin qu'une issue possible : délivrer le Saint-Sépulcre par la force militaire sous le signe de la Croix.

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw