Couverture fascicule

Alfred Foulet et Karl D. Uitti, éd. trad. — Chrétien de Troyes, Le Chevalier de la Charrette (Lancelot), 1989.

[compte-rendu]

doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 186

, il-409 pp. (« Classiques Garnier »).

Les éditions du très célèbre Chevalier de la Charrette de Chrétien ne sont pas si nombreuses qu'on pourrait le croire ; la difficulté de la tâche due à l'état de la tradition manuscrite explique en grande partie cette rareté. L'édition proposée aujourd'hui par le regretté Alfred Foulet et par Karl Uitti n'est jamais que la quatrième après celles de W. Fœrster (1899), M. Roques (1958) et W. Kibler (1981), et elle retient toute notre attention.

L'ouvrage comprend tout d'abord, sous le titre modeste d' Avant-propos, une importante et stimulante étude de Daniel Poirion qui analyse l'esthétique littéraire du roman (p. m-xxi). Les éditeurs présentent ensuite leur texte en soulignant la triple influence qu'il a subie ( la matière tristanienne, la matière de Bretagne et le proto-Lanzelet). Ils dégagent également quelques traits stylistiques de l'œuvre en distinguant le style de Chrétien et celui de Guiot et en expliquant, après la liste des manuscrits conservés, leurs principes d'édition ; une courte bibliographie de 27 titres s'ensuit, ainsi qu'un bref résumé du roman (p. xxm-xun).

L'œuvre est donnée dans sa version «bilingue» intégrale. La présentation juxtalinéaire de la traduction (page de droite) facilite le déchiffrage de l'ancien français (page de gauche) au lecteur peu familier de l'ancienne langue. Les notes d'élucida- tion textuelle, historique ou littéraire se trouvent en bas de page, la liste des leçons rejetées étant renvoyée en fin de volume. Un index des noms propres termine l'ouvrage.

Une extrême clarté préside à l'ensemble du livre et le recommande à l'attention des programmes universitaires ainsi qu'aux lecteurs simplement curieux qui veulent disposer d'un texte sûr et lisible.

Il était urgent en effet de revoir l'édition de M. Roques, la plus utilisée de nos jours, car la pré- cellence du ms. de Guiot (ms. fr. 794 de la Bibliothèque Nationale), longtemps admise comme un

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw