Couverture fascicule

De l'art d'éditer Jaufré Rudel

[article]

doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 167

lé?-

De l'art d'éditer Jaufré Rudel*

Résumé

Le petit canzoniere de Jaufré Rudel — banc d'essai privilégié de presque toutes les tentatives d'interprétation globale du phénomène troubadouresque, de Diez à Jeanroy, de Spitzer à Kôhler — a offert aussi (est-ce un hasard?) l'occasion d'exercer leur perspicacité aux tenants des différentes perspectives ecdotiques qui ont eu cours depuis que Lachmann a conféré à l'édition des textes anciens le statut de discipline scientifique.

En 1873, Albert Stimming, lachmanien «optimiste» de la première heure parmi les philologues romans, présenta une reconstruction radicale dans le style de son époque : rassuré par la nouvelle méthode quant au bien-fondé d'un texte basé sur l'accord de deux (ou plusieurs) familles contre celle isolée, il proposa dans son ouvrage des regroupements presque toujours tripartis pour toutes les chansons du prince de Blaye attestées dans plus de deux manuscrits1. Une quarantaine d'années plus tard, l'édition d'Alfred Jeanroy, demeurée classique jusqu'à nos jours, paraissait afficher, avec un grand à-propos, une tournure bédierienne (sa première parution dans les «Classiques français du moyen âge», en 1915, suivait de deux ans à peine la deuxième édition du Lai de l'Ombre, avec son introduction méthodologique fondamentale). En fait, en accueillant en général la leçon du «bon manuscrit» C, Jeanroy se ralliait au scepticisme déjà répandu parmi les spécialistes quant à la possibilité — et l'utilité —

* À propos de G. Chiarini, // canzoniere di Jaufré Rudel, edizione critica, con introduzione, note e glossario, l'Aquila, 1985.

Lorsque, au printemps de 1988, j'ai livré le texte de cet article aux Cahiers civil, médiév., je ne connaissais pas encore l'étude de S. Kay («Continuation as Criticism : The Case of Jaufré Rudel», Médium Aeoum, LVI, 1987, p. 46-64). Néanmoins je partage totalement son approche critique du problème des coblas apocryphes qui, dans plusieurs témoins, accompagnent le texte «authentique» de Quan lo rius de la fontana.

1. Seule exception, l'analyse de la tradition de Non sap chantar qui so non di, où, selon Stimming, s'affronteraient deux groupes : E R b e, d'un côté, et C M de l'autre ; à l'intérieur du premier groupe, en tout cas, Stimming tend à souligner l'autonomie relative du ms. R (cf. p. 53).

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw