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I. P. Sheldon-Williams et John O'Meara, éd. trad. — Eriugena, Periphyseon (The Division of Nature). Montréal, Bellarmin et Washington, Dumbarton Oaks, 1987 (" Cahiers Et. médiév. ", n° spécial, 3)

[compte-rendu]

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Montréal, Bellarmin, et Washington, Dumbarton Oaks, 1987, 722 pp. (« Cahiers Et. médiév. », n° spécial, 3).

Depuis plus de trente ans, le philosophe le plus important du ixe s., Jean Scot Érigène ( = J. S. É.), attire l'attention des médiévistes. Presque toutes ses œuvres ont eu une édition critique (cf. p. 721). Entre-temps la Society for the Promotion of Eriuge- nian Studies, fondée en 1978, a publié six tomes, correspondant aux contributions faites aux colloques sur J. S. É. que cette société organise avec un certain rythme (cf. p. 722 ; supplément. : Giovanni Scoto nel suo tempo. L'organizzazione del sapere in età carolingia, Spolète, 1989). Mary Brennan a établi une vaste bibliographie (cf. p. 721). On possède deux articles de lexique, en français et en allemand, qui informent largement sur l'état des recherches érigéniennes (René Roques, dans le Dictionnaire de spiritualité, vin, 1973 ; Gangolf Schrimpf, dans la Theologische Realenzyklopàdie, xvii, 1988).

Periphyseon (= P.) est l'ouvrage le plus important de J. S. É. Le titre De divisione naturae, sous lequel il est traité le plus souvent dans les histoires de la philosophie, n'était à l'origine très probablement qu'un explicit du premier des cinq livres. P. est un ouvrage théorique, produit dans l'univers intellectuel de l'Empire carolingien au temps de Charles le Chauve (823/40 - 877). Par conséquent il fascine par son audace théorique ; ainsi J. S. É. est convaincu que la conception chrétienne du monde est la vérité toute simple ; car la société carolingienne trouve cette vérité dans la compréhension presque littérale de la Bible, surtout dans les récits du paradis, du péché originel, de la rédemption par le Christ et d'une vie éternelle soit au ciel, soit en enfer. Et par cela J. S. É. se propose de faire de ces récits figurés un système conceptuel. Il est d'avis que la conception chrétienne du monde, entendue comme la vérité toute simple, ne trouve sa forme convenable que quand elle est exprimée dans la langue conceptuelle et non seulement dans la langue métaphorique ; car elle peut être méditée par chacun comme un système d'énoncés non contradictoires. Au cours du moyen âge latin, d'Augustin à Thomas d'Aquin, on ne trouve pas d'accès à l'ensemble de l'univers, qui ait une telle force philosophique.

Sans doute faut-il étudier un système philosophique qui marque une distance entre la culture et ses fondements spirituels pour examiner si cette

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