Couverture fascicule

Alexandre Micha, éd. trad. — Lais féeriques des XIIe et XIIIe siècles. Présentation, traduction et notes. Paris, Flammarion, 1992 (" Bilingue ", 672)

[compte-rendu]

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Paris, Flammarion, 1992, 351 pp. («Bilingue», 672).

Cet ouvrage, qui offre les lais anonymes au grand public, est un heureux complément aux Lais de Marie de France, traduits par L. Harf-Lancner, (Paris, Lettres gothiques, 1990).

A. Micha donne en regard de sa traduction, le texte original d'après l'édition de P. M. O'Hara Tobin, Les lais anonymes des XIIe et XIIIe s. (Genève, Droz, 1976). Il présente donc dans le même ordre les lais de Graelent, de Guingamor, de Désiré, de Tydorel, de Tyolet, de Y Aubépine, de Mélion, de Doon, du Trot, du Libertin et de Nabaret. La reproduction du texte est dans l'ensemble fidèle. Il y a cependant quelques coquilles : p. ex. la numérotation des vers est différente dans Tyolet, A. Micha la fait commencer à partir du titre et O'Hara Tobin, au début du récit ; on trouve Ainsi pour Ains (Graelent, v. 579), commencier pour conmencier (Guingamor, v. 150), a vis pour avis (Tyolet, v. 326), s'aperçut pour s'aparçut (Aubépine, v. 61), Quant pour Qant (ibid., v. 367) ; le tréma sur dame (Désiré, v. 49) donne une syllabe de trop ; et quelques signes de ponctuation furent modifiés (Graelent, w. 4, 91 ; Guingamor, w. 209, 317, 325, 335 ; Tyolet, w. 348, 528 ; Aubépine, w. 351-358 ; Mélion, v. 396).

Dans la préface, A. Micha montre l'intérêt de ces lais : il traite brièvement de leur origine, du thème de l'aventure, de la fonction du merveilleux, du sens au-delà de la lettre, de la manière dont les auteurs ont écrit ces lais. Cette analyse rapide ne prétend nullement remplacer l'introduction d'O'Hara Tobin, la seule étude d'ensemble sur les lais anonymes, les sources et la valeur littéraire de chaque lai.

La traduction est alerte, vivante et d'une lecture agréable. A. Micha a privilégié l'élégance de l'expression à la traduction mot à mot. La présence du texte original en parallèle lui a permis de sacrifier l'exactitude au profit du style. (Il y a quelques passages où la traduction ne fait pas face au texte : Désiré, v. 736 ; Tyolet, w. 172-175, 457, 700-701 ; Aubépine, v. 245). Enfin la traduction est accompagnée de notes utiles expliquant des termes propres à la culture médiévale.