Couverture fascicule

A.-G. Martimort. — Les lectures liturgiques et leurs livres. Turnhout, Brepols, 1992 (" Typol. sources m. â. occid. ", 64)

[compte-rendu]

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Turnhout, Brepols, 1992, 105 pp. (« Typol. des sources du m. â. occid. », 64).

La célébration liturgique comporte des lectures à la messe, comme à l'office, mais selon des structures très différentes ; aussi, le présent fascicule est-il divisé en deux parties distinctes.

La première partie, qui traite des livres des lectures de la messe, s'ouvre par une bibliographie signalant les catalogues de manuscrits et les principales études. Puis, avant de se limiter à l'étude des livres du domaine liturgique latin, une introduction indique la structure des lectures de la messe dans l'usage des différentes Églises.

Le chapitre premier décrit les diverses formes des livres des lectures de la messe : bibles avec notes marginales liturgiques, listes de péricopes des Épitres et des Évangiles, enfin lectionnaires proprement dits. On ne peut qu'admirer l'érudition

éblouissante de Mgr Martimort qui recense et décrit sommairement quatre-vingt-cinq manuscrits, les principaux de chaque catégorie, estime- t-il. Était-ce bien nécessaire, le lecteur ne risque-t-il pas d'en être plus ébloui qu'éclairé ?

Heureusement, le chapitre II fournit les principes généraux d'identification et de classement des livres des lectures de la messe et aide le lecteur à s'y retrouver dans un domaine particulièrement touffu. L'A. y distingue, parmi les liturgies latines non romaines, les liturgies hispanique, ambro- sienne, des Églises des Gaules, des Églises de l'Italie du Nord (Aquilée et Ravenne), et de l'Italie du Sud (Bénévent et Bari). Puis, dans le domaine de la liturgie romaine, les lectionnaires romains des vne et vine s., les lectionnaires romano-francs et les lectionnaires et capitulaires des xe-xve s.

Traitant ensuite, selon la coutume de la collection, de l'intérêt culturel de ces livres, Mgr Martimort insiste sur l'importance de ces témoins pour l'histoire de la Bible latine et même pour celle des langues vernaculaires, du fait de l'existence des « épitres farcies » où la lecture latine est entrecoupée de sa traduction ou paraphrase dans la langue du pays. Enfin, il souligne l'importance artistique de beaucoup de ces livres, évangéliaires surtout mais pas uniquement, souvent dotés de riches reliures et somptueusement enluminés.

Trois chapitres également traitent des livres des lectures de l'office. Lectures bibliques d'abord, longues, à l'office nocturne, et brèves, à l'office diurne ; les premières, lues directement dans les bibles ; les secondes, dites capitules, réunies avec les collectes dans des collectaires. S 'interrogeant sur ce lien entre capitules et collectes, l'A. remarque que ce sont les seules parties de l'office diurne lues par un soliste. Le président de l'office aurait donc, pense-t-il, assumé la lecture du capitule parce que celui-ci était dans le même livre que les collectes, et non le contraire.

Les lectures patristiques pouvaient, elles aussi, être prises directement dans les ouvrages des Pères, et on en trouve de multiples traces dans les manuscrits. Pourtant sermonaires et homéliaires se constitueront dès le vne s. Â défaut d'un recensement d'ensemble des homéliaires, l'A. propose un classement en huit groupes ayant des caractéristiques semblables.

Quant aux lectures hagiographiques elles sont contenues plus souvent dans les homéliaires que dans les légendiers.

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