University Park, Pennsylvania State Univers. Pr., 1992, xix-140 pp., 179 01.

Dans ce livre, J. Lowden examine un groupe très homogène de cinq Octateuques richement illustrés : Vatican gr. 747 (3e quart xie s.), Smyrne, École évangélique A.l (mil. xiie s., perdu en 1922), Istanbul, Topkapi Saray gr. 8 (mil. xiie s.), Vatican gr. 746 (2e quart XIIe s.), et Mont Athos, Vatopedi 602 (fin xine s.). Chaque manuscrit contient les huit premiers livres de l'Ancien Testament ; le texte est écrit sur une seule colonne, entourée d'une chaîne, avec des illustrations encadrées dispersées à travers le texte. L'A. commence son livre (chap. I) par une brève discussion sur les raisons de l'étude des Octateuques, avec un exposé sur ses objectifs propres. Son but n'est pas — dit-il — de publier les centaines d'enluminures contenues dans les cinq manuscrits ; une telle publication a été depuis longtemps promise par Kurt Weitzmann, et doit être apparemment complétée par son collaborateur, Massimo Bernabô. J. L. veut plutôt se concentrer sur un choix de questions, concernant notamment la façon dont les manuscrits ont été produits.

J. L. est très critique quant aux travaux antérieurs sur les Octateuques, notamment ceux de Weitzmann, qui a vu dans l'historien de l'art qui étudie l'enluminure le pendant du critique littéraire, en ce sens qu'il reconstruit, à partir des monuments conservés (que ce soit des manuscrits ou toute œuvre issue d'autres média) des cycles d'images primitivement créées pour illustrer des textes particuliers. Il croit que la plupart des cycles narratifs ont d'abord été développés dans l'enluminure, et ce dès l'antiquité tardive (cf. Lowden, p. 7). En ce