Couverture fascicule

Saverio Guida, éd. — Canzoni di crociata. Parme, Pratiche ed., 1992 (" Bibl. mediev. ", 21)

[compte-rendu]

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Parme, Pratiche éd., 1992, 389 pp. («Bibl. mediev. », 21).

Cette anthologie éditée par Saverio Guida est destinée à un public averti italophone. Œuvre de la gens Francorum a Deo electa et dilecta (définition de saint Robert, moine français, mort en 1067 ; voir p. 8 et n. 1), elle est constituée de deux parties égales (chacune comprenant dix-huit pièces) : les chansons françaises (p. 43-183) et les chansons occitanes (p. 185-311). Selon le théâtre d'opérations envisagé, cette dernière partie est subdivisée en deux sections : croisades en Orient (p. 185-281) et croisades en Occident (p. 283-311). Les textes originaux, tirés des éditions qui font foi, sont accompagnés d'une traduction italienne en regard.

Le troubadour Marcabru et les trouvères Thibaut de Champagne et Rutebeuf ont droit à deux pièces chacun, tous les autres, à une seule.

Le recueil à proprement parler est précédé d'une vaste et docte introduction (p. 7-38) et d'une bibliographie adéquate (p. 39-42), et suivie de notes abondantes et substancielles éclairant les passages malaisés à comprendre ou apportant d'autres sujets d'intérêt (p. 313-386). Bien que loin d'être exhaustif, ce travail, très soigné, représente le fin mot de nos connaissances actuelles des chansons de croisade dues aux poètes français.

Tous les auteurs (dont six trouvères et un troubadour sont anonymes) ainsi que leurs chansons incluses dans ce florilège sont nettement situés dans le temps et dans l'espace, grâce aux prologues circonstanciés des poésies.

Pour se justifier, l'A. manifeste dès le début sa conviction, selon laquelle, pour saisir le sens profond des faits médiévaux, il y a lieu de recourir à toutes les sources, aussi bien littéraires que documentaires, entre lesquelles il ne faut pas faire de distinction préjudiciable. D'après lui, souvent, les chansons de croisade expriment même mieux que les collections d'archives ce qui s'agitait dans l'âme collective occidentale au bas moyen âge.

Les compositions entonnées par les poètes sur la place publique et dans les rues étaient tout aussi

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