Couverture fascicule

Jeanne-Marie Boivin. — L'Irlande au moyen âge, Giraud de Barri et la « Topographia Hibernica » (1188). Paris, Champion, 1993 (" Nouv. bibl. m. â. ", 18)

[compte-rendu]

Fait partie d'un numéro thématique : Comptes Rendus
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Paris, Champion, 1993, 414 pp., cartes («Nouv. bibl. m. â. », 18).

Giraldus de Barri, connu aussi sous le nom de Giraldus Cambrensis, est un écrivain des plus prolifiques et un personnage des plus hauts en couleur de la renaissance du xiie s. Bavard sur sa personne, il nous a bien renseignés sur sa carrière et plus encore sur ses pensées et ses sentiments. Ambitieux sans doute, querelleur et suffisant, Giraldus est aussi un homme de science aux dons littéraires remarquables, un intellectuel original à l'esprit exceptionnellement perspicace et inquisiteur. Il appartient à une famille de la petite noblesse anglo- normande des Marches galloises, mais est aussi apparenté à l'une des dynasties royales galloises — ce qui, d'après lui, a gêné son avancement. Suivant la voie ecclésiastique, il étudie à l'université de Paris et devient archidiacre de Brecon au Pays de Galles (v. 1175). Sa carrière se partage ensuite en deux périodes, dont la première se passe au service de Henri II (v. 1184-1194), la seconde dans une retraite studieuse, principalement à Lincoln (v. 1 194-1 123). La production littéraire de Giraldus reflète ces étapes de sa carrière. Ses quatre meilleures œuvres appartiennent à la période où il servit le roi ; ce sont la Topographia Hibernica, l'Ex- pugnatio Hibernica, Yltinerarium Kambriae et la Descriptio Kambriae. Les œuvres de la seconde période sont de moindre intérêt : Giraldus était alors déçu par Henri II et sa cour et amer de voir ses ambitions frustrées, surtout en matière de promotion ecclésiastique. Il écrivit donc, outre des hagiographies pour plaire à ses protecteurs locaux, des ouvrages qui critiquaient le roi et la cour, et une apologie au vitriol à l'appui de sa revendication du siège épiscopal de St. David's.

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