VARIÉTÉS
Les rapports des Grecs avec l'Egypte de la conquête de Cambyse, 525, à celle d'Alexandre, 331.
Sous ce litre, M. Dominique Mallet a publié, dans les Mémoires de i Institut français d'archéologie orientale da Caire (tome XLVIII, 1922), un travail d'une conscience et d'une documentation qui méritent les plus grands éloges. L'auteur à groupé les faits essentiels et utilisé un grand nombre d'ouvrages modernes; de plus, il a adjoint à son mémoire un précieux index et un notable appendice.
Sans entrer dans l'examen détaillé de ce long mémoire de plus de 200 pages, nous voudrions présenter ici quelques brèves remarques sur les chapitres consacrés à la période des XXVIIIe, XXIX* et XXX* dynasties : période que nous avons étudiée dans deux articles parus un peu avant celui de M. Mallet : La Grèce et l'Égypie de Wo\U à 342/1 avant J.-C, 1" article, Revue égyptologique, 19 19, p. 2io-258; id. , 2* article, Revue égyptol., i 92 1 , p. 82-127 (le premier de ces deux articles est une étude chronologique). Sur plusieurs points, nos conclusions cadrent avec celles de M. Mallet; sur d'autres, elles s'en écartent, ou bien elles répondent à des questions ou à des objections que l'auteur a cru devoir laisser sans solution1.
Chronologie. — II n'apparaît pas, d'abord, que la chronologie de· M. Mallet soit toujours très ferme et très cohérente; on y discerne un certain flottement et beaucoup d'incertitude. En voici un exemple très net. L'auteur commence par dater de 3Ô2 l'expédition d'Agésilas en Egypte sous le règne de Tachos (p. 80, note 2); mais plus loin (p. iio) il accepte l'argumentation, d'ailleurs décisive, de M. Foucart datant de 3 60 -358 l'ambassade du Tachos en Grèce; or cette ambassade a précédé.et provoqué l'expédition d'Agésilas. Il y a là une contradiction certaine.
Autre contradiction : comme l'a démontré M. Foucart, dont M. Mal- let admet les conclusions, l'ambassade de, Tachos en Grèce est, au plus tôt, de 360/59, donc (au plus tôt) du deuxième semestre de 36o. Or, M. Mallet (p. 1 19) date de la deuxième moitié de 36i/36o (soit du
1. [1 va de soi que^e remarques ici présentées sont destinées plutôt à compléter qu'à cimîittre Ijs conclusions de M. Mallet, dont l'ouvrage était d'ailleurs rédigé depuis une quinzaine d'années.
