Couverture fascicule

José-Manuel Ruiz Asencio. — Colección documental del archivo de la catedral de León (775-1230). IV : 1032-1109, 1990

[compte-rendu]

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, xxm-703 pp. (« Fuentes y estud. de hist. leon. », 44).

La nécessité de publier cette collection documentaire se trouve démontrée dans le quatrième volume, dont nous soulignons la parution, par l'observation de cette simple donnée statistique : cette partie représente 75 diplômes sur les 431 actuellement publiés, c'est-à-dire 17,40 %.

À la fin du siècle dernier, l'érudit bénédictin français dom Marius Férotin écrivait d'Espagne à ses confrères de Farnborough que pour ce genre d'études, il se trouvait dans un pays de trésors cachés où tant de choses restaient à découvrir. Depuis lors, les recherches sur le passé du pays ont été longues et fécondes. Mais le chiffre que nous venons de donner nous fait comprendre que cette affirmation est encore valable. Parmi les diplômes conservés, tous ceux qui ont été établis avant 910, année de la mort d'Alphonse III, ont été édités. Après cette date, dans les états occidentaux de la Péninsule, seule la moitié des actes du xe et de la première moitié du xie s. a été publiée et, en ce qui concerne les documents de la cathédrale de Leôn, la majeure partie de ces éditions est due à l'augusti- nien Manuel Risco dans YEspana sagrada et date du xviiie s.

Autre intérêt remarquable de ce volume : la diversité de la provenance des écritures, les archives venant non seulement de l'évêché mais aussi des nombreux monastères éparpillés dans tout le diocèse et soumis à l'autorité épiscopale entre le xe et le xiie s. L'un de ces écrits provient de l'abbaye des Saints-Côme-et-Damien d'Abellar et l'on y trouve la

règle de saint Benoît mentionnée pour la première fois en Espagne, en dehors de la Catalogne (905).

En 1919, le jésuite Zacarias Garcia Villada publia le Catâlogo de los côdices y documentos de la catedral de Leôn, la plupart de ces documents étant contenus dans le Tumbo. Aussi, quand a été décidé le plan de cette publication documentaire, a-t-on fait confiance, pour la répartition en volumes, aux chiffres de ce dernier catalogue. Quantité de parchemins inconnus ont été trouvés dans les liasses inexplorées de la cathédrale. Ainsi, pour la période concernée, le IVe volume s'en est trouvé considérablement augmenté. Au point de vue paléographique, cette étape est celle du passage de l'écriture wisigothique à l'écriture Caroline. Jusqu'en 1050, la plus diffusée était l'écriture cursive léonaise à laquelle s'est peu à peu substituée la minuscule wisigothique. Au cours des mêmes années, la demi-cursive perd aussi du terrain. Et, dans cette nouvelle graphie wisigothique, nous trouvons déjà l'influence de l'écriture Caroline à partir de 1042, mais surtout de 1078. Les premiers documents en Caroline sans mélanges wisigothiques datent de 1100. Entre cette date et 1119 l'écriture wisigothique s'efface devant la Caroline. Les documents en wisigothique emploient les abréviations et les lettres superposées carolines. Et il est à remarquer que les copistes utilisant la nouvelle écriture ne sont pas des étrangers mais des Léonais. Compte- tenu de l'histoire culturelle de cette partie occidentale de la Péninsule au moyen âge, la donnée est à retenir.

Le caractère inédit de la plupart des documents dont nous venons de parler, a déterminé l'éditeur de ce volume à inclure dans les Regesta non seulement les éditions mais aussi les mentions.

Un effort a aussi été fourni pour l'identification des noms de lieux. Quelques notes ont été mises au bas de chaque document pour plus de précison, là où cela était nécessaire.

Le prof. Ruiz Asencio, paléographe de l'Université de Valladolid, en fait une transcription soignée, et les historiens peuvent lui faire confiance pour exploiter cette nouvelle mine.

Une étude panoramique du contenu aurait été souhaitable mais, dans le plan d'ensemble de la collection, cela a été prévu dans une autre partie. Les index seront aussi placés à la fin de l'ensemble documentaire.

Antonio Lignage Conde.