, 247 pp. («Toronto Mediev. Bibliogr. », H).

Disons-le tout de suite : ce guide d'interprétation sera un outil indispensable pour tout chercheur ou étudiant qui s'occupe de littérature, de science, de mythologie, de symbolisme du moyen âge — pour ne nommer que quelques-uns des domaines dont

traite ce manuel. Dans son avant-propos, l'A., connu pour ses travaux sur Piers Plowman et sur Dante, explique la genèse et les circonstances de la réalisation de ce projet, fruit de plus de trente années de cours sur la littérature médiévale donnés en collaboration avec A. Groos à l'université de Cornell. Le troisième coauteur, W. Thomey, est responsable de l'excellent appendice sur les encyclopédies médiévales ainsi que de l'élaboration de très utiles indices (sujets, auteurs médiévaux et modernes, textes et traductions). De nombreux collègues et bénévoles, que l'A. n'oublie pas de mentionner, ont également contribué de diverses manières à cet ouvrage qui repose donc sur une solide base d'interdisciplinarité scientifique et pédagogique.

Le livre se divise en huit sections comportant de nombreuses divisions et subdivisions. Pour donner une idée de l'envergure des champs d'étude examinés, en voici les plus importants : — 1. Exégèse biblique (outils généraux, «situations de recherche», échos bibliques identifiables ; échos non immédiatement identifiables ; appendice sur les apocryphes). — 2. Liturgie : missel et bréviaire ; liturgistes médiévaux ; approches possibles. — 3. Hymnes. — 4. Sermons ; homélies ; exempta ; artes praedicandi ; approches possibles. — 5. Arts visuels : guides (organisés selon les sujets ou alphabétiquement) ; les catalogues de Princeton et de Warburg ; la Bible ; les saints ; études spécialisées ; iconographie séculière. — 6. Mythographie : généralités ; auteurs individuels (classiques et médiévaux). — 7. Commentaires sur les principaux auteurs, depuis Platon jusqu'à Dante. — 8. Divers : bestiaires et lapidaires ; Marie ; la Croix ; images eschatologiques ; nombres ; couleurs (entre autres, couleurs liturgiques, «couleurs d'amour»). Appendice : encyclopédies médiévales (encyclopédies majeures et mineures depuis Isodore jusqu'au

XIVe S.).

Vaste tour d'horizon, comme on le voit. Aussi, avec la réserve et le réalisme qui caractérisent souvent, depuis le moyen âge, de tels ouvrages, l'A. met-il expressément en garde son lecteur : qu'il ne s'attende pas à trouver des renseignements exhaustifs sur tous les sujets présentés ! Aussi, celle qui écrit ces lignes n'aurait pas la folle prétention de faire le compte rendu « critique » détaillé que mériterait une telle synthèse. Bornons-nous plutôt à faire la présentation des sujets traités et à examiner l'utilité de ce guide du point de vue du « consommateur».

À qui s'adresse cet ouvrage ? Inévitable question