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La presse en Allemagne
Michael Haller
Les grands groupes de médias en Allemagne nous prédisent des merveilles quand ils s'expriment sur l'avenir d'intemet. La Deutsche Telekom s'attend à plus de cinq millions de branchements d'ici au tournant du millénaire. Et cinq ans plus tard, ce nombre devrait avoir encore doublé d'après les estimations de plusieurs instituts de sondage. On voit s'ouvrir l'ère d'une société de la communication, où chaque personne pourra obtenir ses informations en ligne et le fera. Plusieurs services en ligne proposent déjà à leurs clients un service particulier : l'abonné tape quelques mots clés sur son écran, et les moteurs de recherche de l'opérateur trouvent en quelques secondes des informations actuelles sur le sujet recherché dans plusieurs centaines de milliers de fichiers. Ce service s'appelle « News on demand » et certains prédisent qu'il rendra à la longue les journaux superflus.
Sommes-nous en train d'assister au déclin de la presse, qui fit ses débuts en Allemagne il y a près de 300 ans avec les hebdomadaires Aviso et Relation, se développa dans la seconde moitié du xixe siècle et devint après la Seconde Guerre mondiale, malgré la radio et la télévision, un véritable mass média? Certaines tendances semblent appuyer cette thèse. Ainsi, le tirage total de la presse quotidienne baisse continuellement de