Couverture fascicule

Raven (John), Johnstowe (Jill), Varley (Timothy). — Opening the primary classroom

[compte-rendu]

Année 1987 80 pp. 123-124
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RAVEN (John), JOHNSTOWE (Jill), VARLEY (Timothy). — Opening the primary classroom. — Edinburgh : Scottish Council for Research in Education, 1985. — 155 p. ; 22 cm.

Alain Beaudot, qui fut chercheur à l'INRP, avait signalé dès 1973 l'intérêt des Américains à la recherche des talents chez les élèves. En 1969, C.W. Taylor (Talent Awareness Training) et en 1970, J.P. Guilford (Creativity Retrospect and Prospect) ont eu le mérite de dénoncer l'incapacité de l'école à prendre en compte les talents des élèves : les tests d'intelligence utilisés aux Etats-Unis n'évalueraient que huit des quatre-vingt-dix talents connus. Quelques années plus tard, Denis Bourget au Québec, partira de leurs études pour détailler et clarifier la notion de talents dans La Théorie des talents multiples en pédagogie ouverte (Editions NHP, Victoriaville 1985). Le présent ouvrage de Raven, Johnstone et Varley se donne un objectif similaire :

1) Recenser les finalités des plans d'études et montrer que malgré l'existence du Rapport Plowden elles ne sont pas prises en considération par la majorité des enseignants.

2) Clarifier la nature psychologique des talents (competencies) prévus par les instructions.

3) Décrire ce qui se passe dans les classes où ces talents font l'objet d'une attention particulière.

4) Identifier les barrières que se dressent dans cette voie la majorité des maîtres.

5) Convaincre les enseignants que la prise en considération de leurs compétences aura pour les élèves des effets bénéfiques concernant la suite de leurs études.

L'ouvrage se termine par l'analyse des orientations nouvelles que la formation des maîtres devrait adopter, dans cette perspective.

Pour qui observe les démarches des théoriciens écossais et les compare à celles de leurs collègues anglais, il est toujours plaisant de leur reconnaître une affection particulière pour des démonstrations à partir des observations de terrain. Ici l'étude de l'environnement sert de pierre de touche pour évaluer la capacité des enseignants à renoncer au manuel et au cours dicté dans l'étude de phénomènes à portée de main. Les élèves d'Edimbourg sortent peu pour se livrer à des enquêtes. Le Musée royal, le Musée des Antiquités et le zoo d'Edimbourg font partie du rituel des visites mais les enfants sont alors livrés aux discours des guides et ne font pas à proprement parler d'enquêtes ou de recherches. Sur 721 instituteurs atteints par une « enquête postale », 8 % font de l'étude du milieu un des moteurs de leur enseignement. 17 % des maîtres ne sortent jamais et 75 % font moins de trois visites.

Parmi les 8 % d'enseignants valeureux, les auteurs, pour éviter un palmarès, ont retenu une institutrice d'école à deux classes en vue d'illustrer les possibilités offertes par l'étude du milieu pour révéler et cultiver les talents. Mrs Me Cullen est son nom mais elle ne se doute pas qu'elle est victime des bonnes intentions de ses trois Pygmalion. Elle se voit attribuer la totalité des activités interdisciplinaires imaginables : « She is a composite ». Fleur composée ou feu d'artifice, elle n'était

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