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Parmi ces « hagiographes » professionnels que sont, depuis le xvir s., à Bruxelles, les bollandistes, le r. p. Baudouin de Gaiffier d'Hestroy fut, pendant plus de cinquante ans, le spécialiste du moyen âge occidental. Né dans le Namurois en 1897, il travailla jusqu'aux derniers jours de sa vie, qui s'acheva le 24 octobre 1984. Entres les études supérieures qu'il avait commencées à Louvain et qu'il termina à Rome, il fit l'École des Chartes, dont il sortit premier en 1925 avec une thèse sur l'hagiographie en Flandre et en Basse-Lotharingie au XIe s. Il passa en Espagne la dernière année de sa formation de jésuite, et de ce temps date l'intérêt spécial qu'il porta aux problèmes que pose la littérature hagiographique de la péninsule Ibérique. Dès 1936, il est élu membre de l'Institut royal d'Archéologie de Belgique ; il entrera en 1959 à l'Académie des Inscriptions et belles lettres, et recevra encore bien d'autres distinctions. Il donna un enseignement au C.É.S.C.M. de Poitiers en 1962 et collabora plusieurs fois aux « Cahiers de civilisation médiévale ».

Il s'était fait beaucoup d'amis à l'occasion de

breux congrès et colloques auxquels on l'invitait. Il témoignait de sa fidélité par l'abondance de sa correspondance, par sa promptitude à répondre à toutes les demandes d'information. Le nombre de ses publications dépasse la centaine. Plusieurs de ses travaux qui ne figuraient pas dans les « Ana- lecta bollandiana » furent rassemblés dans les volumes 43 (1967), 52 (1971) et 61 (1977) des « Sub- sidia hagiographica ». La liste de ses publications jusqu'en 1979 a paru dans le t. C (1982) des « Ana- lecta bollandiana ».

De 1972 à 1984, il fut le président — titre auquel il préférait celui de « senior » — de la Société des bollandistes. Conformément à la tradition qu'il représentait, il accordait d'abord tout son soin à l'édition des textes, à l'établissement des dates, à l'identification des personnages, à la vérification des événements, à la critique rigoureuse des légendes. Mais il fut attentif aussi au contenu humain des documents, à ce qu'ils apprenaient sur ceux qui les avaient rédigés, conservés, lus, utilisés. Il fut ainsi amené à entreprendre des recherches

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