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Ernö Marosi. — Die Anfänge der Gotik in Hungarn. Esztergom in der Kunst des 12.-13. Jahrhunderts, 1984

[compte-rendu]

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, 385 pp., 438 ill., 35 h.-t.

Ernô Marosi est bien connu parmi les spécialistes comme connaisseur de l'art médiéval hongrois, depuis sa publication fondamentale sur les incrustations d'Esztergom dans les « Acta Historiae Artium », 1971. Il nous donne aujourd'hui un livre qui brosse un vaste panorama de l'art monumental dans l'ancien royaume des Arpades aux xir et xnr s. Ce panorama est impressionnant par la seule quantité du matériel présenté. L'étude de l'art roman et gothique en Hongrie est difficile à faire. Après les vicissitudes de l'histoire depuis l'invasion turque la plupart des monuments médiévaux sont en ruines. Il n'en reste que des fragments isolés — chapiteaux, impostes, morceaux de sculptures. Ces fragments, de plus, sont d'une diversité irritante. Certes, ils témoignent d'un art qui était franchement occidental, latin ; on n'y découvre à peine les traces d'une influence byzantine. Mais, pour le reste, les modèles les plus divers de l'art d'Occident semblent avoir servi aux constructeurs de cathédrales et abbayes dans la vaste région sise entre Transdanubie et Transylvanie : les monuments romans de l'Italie du Nord et de l'Empire mais aussi — et à une date étonnamment précoce — l'art gothique du Nord de la France. Avec une patience admirable, E. Marosi cherche à ranger, classer et dater toute cette masse de pierres « flottantes » en se gardant bien de tisser des filiations simplistes ou de bâtir des écoles closes. Dans ces circonstances, son livre ne pouvait guère être très systématique. En passant, il explore presque tous les problèmes qui peuvent se poser : patronage, iconographie, liturgie, méthodologie et terminologie. Mais fondamentalement son travail est un grand exercice de critique stylistique. Par de nombreuses comparaisons tirées souvent de régions très lointaines — telles que la Provence, la Bourgogne, l'Ile-de-France, la Saxe — l'A. a essayé et souvent réussi à intégrer le matériel de son étude dans l'histoire de l'architecture et de la sculpture occidentales des xir et xnr s. C'est un effort admirable mais face à de nombreux fragments isolés et sur lesquels nous sommes presque toujours mal documentés certaines conformations restent fatalement équivoques et ambivalentes.

Toute la première partie du livre est consacrée au complexe d'Esztergom : cathédrale Saint-Adal-

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