, 2 vol. 8°, lii-956 pp., tabl., 18 cartes.

On est fort aise de voir contrôler de près, pour un siècle de vie diocésaine médiévale, les données généralement reçues à propos de l'histoire de l'Église au moyen âge latin. Il s'agit ici du siècle qui encadre le IVe concile de Latran, et il s'agit aussi de l'Anjou qui passe des Plantagenêt au Capétien, un diocèse des pays de Loire, relevant de la métropole de Tours.

Angevin lui-même, l'A. n'est pas en peine de nous présenter dans sa première partie la géographie humaine et la situation politique du pays au milieu du xir s. Des travaux récents, tels ceux de J. Boussard, d'O. Guillot ou de J.-M. Bienvenu lui ont sans doute facilité la tâche, mais sans lui enlever aucun mérite. On est en effet, dès l'abord du sujet, emmené avec une sobriété et une clarté qui ne se démentiront point, à travers une région bien assise sur la Loire et les trois affluents de la Maine. Cette région, qui fut relativement épargnée par les malheurs des temps, se développa autour de la capitale d'une dynastie promue à la royauté anglaise et à un « empire » vite disloqué (p. 362-364) ; elle réussit, grâce à ses évêques, l'exploitation des succès grégoriens par une solide occupation des réalités paroissiales.

Car c'est la thèse d'un succès institutionnel, thèse qui mérita la mention très honorable lors de sa soutenance pour le doctorat ès-lettres à Paris-IV (Sorbonne) le 16 décembre 1977 («Rev. d'hist. de