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Yves Lefèvre (1918-1987)

[note biographique]

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Yves LEFÈVRE (19I8-1987)

Avec Yves Lefèvre disparaît prématurément, et dans des circonstances combien douloureuses, une figure à bien des égards exemplaire : un médiéviste qui était — et se voulait — l'héritier de la plus grande tradition philologique ; un professeur capable d'assumer avec simplicité et dignité les charges souvent lourdes et les honneurs toujours modestes de l'Université ; un homme de cœur.

Il est né à Paris le 9 mars 1918. Après de solides études classiques aux lycées Voltaire et Henri IV, il est admis à l'École Normale Supérieure en 1939. Très vite il s'intéresse au latin médiéval et consacre son diplôme d'Études supérieures, préparé en 1941/ 42 sous la direction de Jean Bayet, à Grégoire de Tours, son art littéraire et la mentalité religieuse à l'époque mérovingienne. Voilà définis dès ce moment l'orientation et le domaine de ses recherches futures : Yves Lefèvre sera l'homme des lettres médio-latines et des textes religieux ; c'est à partir de cette base qu'il abordera la littérature en langue vulgaire. Telle est la tâche que lui fixent explicitement Mario Roques et Edmond Faral, soucieux de partager entre leurs disciples le champ des études médiévales. Tâche essentielle aux yeux des

deux maîtres — quiconque connaît leurs choix et leurs convictions scientifiques le mesure sans peine — , qui montre l'estime dans laquelle ils tiennent Yves Lefèvre, comme le montre aussi l'attention qu'ils portent à sa jeune carrière.

Agrégé de Lettres en 1943, Yves Lefèvre, après un court passage au lycée de Rouen, est nommé membre de l'École Française de Rome en 1945. A son retour, il reste un an professeur au lycée de Grenoble avant d'entrer au C.N.R.S., où il occupe de 1947 à 1953 les fonctions d'attaché de recherche, puis d'ingénieur. En novembre 1947, il est élève diplômé de la quatrième section de l'École Pratique des Hautes Études avec une thèse sur l'Étude des « Gesta Innocenta tertii », biographie anonyme d'Innocent III, dont le directeur est Edmond Faral. En février 1955, il soutient sa thèse de Doctorat es Lettres, L' « Elucidarium » et les lucidaires. Contribution, par l'histoire d'un texte, à l'histoire des croyances religieuses en France au moyen âge, avec, pour thèse complémentaire, l'édition de la traduction française de VElucidarium la plus répandue à partir du xnr s. On ne dira jamais assez l'importance de cette thèse, et aussi sa nouveauté, nulle-

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