Couverture fascicule

Deborah Hubbard Nelson et Hendrik Van der Werf, éd. trad. The Lyrics and Melodies of Adam de la Halle, 1985 (" Garland Libr. of Mediev. Liter. ", sér. A., 24)

[compte-rendu]

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Deborah Hubbard Nelson et Hendrik Van der Werf, éd. trad. — The Lyrics and Mélodies of Adam de la Halle. New York/Londres, Garland Publ., 1985, xlv-193 pp., ex. music. (« Garland Libr. of Mediev. Liter. », sér. A., 24).

Ce volume réunit de façon commode une édition, une traduction anglaise et une transcription musicale des chansons d'Adam de la Halle. A vrai dire, seule la traduction faisait complètement défaut jusque là. L'édition de Nigel Wilkins en 1967 réunissait toute l'œuvre lyrique du poète, textes et musique. Les chansons ont fait l'objet en 1971 d'une excellente édition due à J. H. Marshall, sans les mélodies. Celles-ci ont été publiées en 1979 par H. Van der Werf lui-même, avec les versions de tous les manuscrits notés, dans Trouvères Melo- dien 2.

La table des matières du volume qui paraît aujourd'hui montre que les deux auteurs se sont strictement partagé le travail. D. Hubbard Nelson s'est chargée de l'introduction littéraire, de l'édition des textes et de leur traduction, H. Van der Werf de

l'introduction musicale et de l'édition des mélodies. Les deux contributions sont, il faut le dire, d'un intérêt inégal, au bénéfice de la seconde. La brève introduction littéraire n'apporte d'élément nouveau ni dans le domaine de l'histoire littéraire, ni dans celui de la critique, ni dans celui de la philologie. Tel n'est d'ailleurs pas son but : D. Hubbard Nelson se contente de donner un très rapide aperçu de la vie et de l'œuvre d'Adam de la Halle. Elle s'adresse, suivant l'esprit de la collection, à un large public et explique avec clarté des choses simples. Peut-être aurait-elle pu, cependant, même dans un espace aussi restreint, donner une idée plus précise de la place du poète dans le mouvement littéraire de son temps comme de son originalité, et aussi signaler certaines hypothèses récentes touchant sa biographie, p. ex. celle de Jean Dufournet sur la date relative du Jeu de la Feuillée et du Jeu de Robin et de Marion. On peut observer que J. H. Marshall, dont l'édition, parue dans une collection de classiques français, s'adressait à un public analogue et subissait les mêmes contraintes, avait su donner à sa courte introduction plus de rigueur pédagogique.

L'édition proprement dite est — et à juste titre — très redevable à celle de Marshall. Comme son prédécesseur, D. Hubbard Nelson prend pour base le ms. P, complété par T, et signale la supériorité de ces deux mss. Mais il faut se reporter à l'édition anglaise pour trouver une justification argumentée de ce choix, ainsi que l'énumération de tous les mss. De même, la description de la langue du ms. de base est plus méthodique chez l'éditeur anglais.

Lorsque D. Hubbard Nelson se sépare de Marshall, ce n'est pas toujours à bon escient. Ainsi, fidèle aux d'édition très conservateurs de la collection, elle imprime au v. 4 de la chanson 31 « ma douce amie », ce qui est le texte de P, alors que la leçon est évidemment celle de W, « men ami ». Cette chanson est une chanson de Il n'y a plus aucun doute sur ce point, et commentaire de Marshall (p. 126-127 de son est définitif. Le plus paradoxal est que Hubbard Nelson et H. Van der Werf aboutissent leurs notes à la même conclusion (p. 189). imprimer alors un texte erroné ? dans cette même chanson, la présentation des 4-5 et 9-10 de chaque strophe est meilleure dans nouvelle édition que chez Marshall, et développée sur ce point par les AA. est

traduction est dans l'ensemble simple et exacte. erreurs sont rares. En voici une, toutefois, dès

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