Couverture fascicule

Nilda Guglielmi. Marginalidad en la edad media, 1986

[compte-rendu]

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* Nilda Guglielmi. — Marginalidad en la edad média. Buenos-Aires, Eudeba, 1986, 532 pp.

Sous ce titre se trouvent regroupés sept gros articles parus entre 1969 et 1982 dans les « Anales de historia antigua aj médiéval », à Buenos-Aires, revue disponible dans seulement cinq ou six bibliothèques françaises. Les sujets abordés vont des fous aux juifs en passant par les pauvres, les hérétiques et les Ciompi.

Les ressources documentaires manifestement limitées d'une médiéviste à Buenos-Aires doivent expliquer les lacunes, parfois impressionnantes, de la bibliographie mise en œuvre. Reste une série de travaux solides qui gagneraient à être connus. Il en ressort une talentueuse familiarité avec les sources narratives italiennes. Para una introduccion a Salimbene de Adam est une véritable petite somme en 106 pages, claire et donnant envie de lire, ou relire, la chronique de Salimbene. N. Guglielmi cite et traduit une foule de textes, et sait avec bonheur en faire ressortir l'intérêt, voire les apports les plus inattendus.

Deux articles surtout esquissent une réflexion sur la marginalité, à partir constamment de définitions et de concepts empruntés essentiellement à la sociologie. Modos de marginalidad (1971) dresse un catalogue raisonné des situations marginales caractérisées, à des degrés divers, par une rupture, une anomalie par rapport à un ensemble social relativement stable. On pourrait toutefois douter de la pertinence de cette notion, appliquée abruptement, aux grosses minorités juives de l'Europe méridionale, au fond remarquablement « intégrées », y compris culturellement.

Herejia y marginalidad (1981), centré sur Dolcino et des dolciniani, montre clairement les racines et les états successifs d'une énième secte apostolique italienne, où un noyau d'irréductibles pousse, autour de Dolcino, la marginalisation volontaire jusqu'à son paroxysme, et en paie le prix. Les dolciniani et leurs prédécesseurs autour de Gherardino Segalelli rejettent globalement, tout à la fois le

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