Couverture fascicule

Josef Zemp, éd. trad. — Les poésies du troubadour Cadenet, 1978

[compte-rendu]

Année 1980 23-92 pp. 413-414
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, 419 pp. (« Publ. univ. europ. », s. XIII, « Langue et litt. franc. », 53).

L'œuvre de Cadenet, troubadour mineur certes, mais représentatif du premier tiers du xme s., ne nous était pas encore accessible dans une édition critique digne de ce nom. En 1920, C. Appel lui avait consacré une étude intentionnellement provisoire, qui était accompagnée il est vrai de tous les textes, mais pour laquelle le savant allemand n'avait nullement utilisé tous les manuscrits connus. René Lavaud, qui désirait combler la lacune, en a été empêché par sa mort prématurée, non sans laisser d'importants matériaux dont a pu profiter M. J. Zemp. Ceci vaut en particulier pour les « notes et commentaires concernant l'ancienne vida ainsi que les explications à propos de la biographie en double rédaction de Jehan de Nostredame » que le nouvel éditeur, rendant par là hommage à son prédécesseur, a intégrés au chap. II (« Cadenet. L'homme et l'œuvre ») de son Introduction (p. 65-78). L'Introduction, assurée d'ailleurs, comme le livre entier, avec un soin remarquable, contient en outre une bibliographie (troubadours cités, ouvrages consultés), préface et préliminaire, un index codicum commenté, une étude sur la tradition manuscrite et, dans le chapitre déjà cité, des remarques très utiles et très fines sur les thèmes et motifs de Gadenet ainsi que sur ses mélodies. L'édition critique (avec préfaces bibliographique, critique et métrique) des vingt-cinq chansons qu'on peut attribuer à notre troubadour avec certitude, est suivie de la pièce Longa sazon (P.-C. 276, 1), qui ne lui appartient probablement pas, de quelques notes concernant les chansons apocryphes, d'un index des pièces éditées et, finalement, d'un glossaire (p. 397-419).

La valeur indubitable de la présente édition, admirable non seulement par la grande érudition de l'A., mais aussi par la précision de son argumentation et la richesse d'informations qu'il fournit, n'est aucunement amoindrie par les quelques corrections ou suggestions qui vont suivre et qui, avec l'exception peut-être de la chanson XIII (P.-G. 106, 14) où nous avons plus de réserves à émettre, ne concernent que des questions de détail.

XII (P.-C. 106, 13), v. 13 : E s'us fols H ditz mal per sa foillia. Prosodiquement (pronom atone avant césure), ce décasyllabe n'est pas correct ; les leçons de B (E si us fols/li ditz mal per f.) et, en particulier, de DF (E sil blasmal us fols per sa f.) sont nettement préférables.

XV (P.-C. 106, 16), v. 16 : El pretz qu'en a ... Au lieu de el, il faut lire e-l (Cf. p. 271, n. 1), car l'article el n'est pas attesté dans la langue des troubadours.

XVI (P.-C. 106, 17), v. 13 : Qu'ilh ja sia enjanairitz. Mieux vaudrait marquer l'élision (sV), ce que l'éditeur fait d'ailleurs au v. 52 de la même pièce (E que sVauziiz).

XXI (P.-C. 106, 21), v. 43 et ss : c'est là un passage très difficile qui avait déjà inquiété C. Appel. M. Zemp propose de lire, au v. 48, per que Vai « ainsi je le considère », émendation (ADIK: per que fai) qui n'est point satisfaisante.

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