Couverture fascicule

François De La Chaussée. — Initiation à la morphologie historique de l'ancien français, 1977 (" Bibl. franç. et romane ", D10)

[compte-rendu]

Année 1980 23-92 pp. 396-399
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, 380 pp. («Bibl. franc, et romane », D10).

Cet ouvrage est précisément ce que l'a voulu son auteur : une initiation à la morphologie historique de l'ancien français rédigée à l'intention des étudiants universitaires, candidats à la licence ou aux concours. Sous ce jour, c'est un ouvrage assez bien réussi. Il est fort bien organisé, suivant fidèlement un ordre d'exposition à la fois logique et traditionnel, et comportant un apparat de référence et d'étude très utile : tableau des signes phonétiques employés, index des étymons, index des mots français, index analytique, tableau de repères chronologiques, et tables des matières. Préparé sous les yeux de l'éminent savant G. Straka, l'ouvrage regorge de doctes et utiles renseignements, observations, et connaissances de la matière, quelquefois pourtant au détriment du but envisagé par l'auteur, à savoir de servir de guide rassurant aux étudiants néophytes que cette nouvelle discipline pourrait parfois effrayer (cf Préface, p. 5, 1. 46).

L'auteur a prévu dans sa préface que « les griefs des spécialistes font partie intégrante de la règle du jeu », et en ceci il ne s'est pas du tout trompé. Sans essayer de couper les cheveux en quatre, on trouve un assez grand nombre de points discutables, non seulement dans les concepts linguistiques généraux, mais aussi dans le détail des explications historiques. On se demande en premier lieu, par exemple, pourquoi l'auteur, tout en ayant à sa disposition l'alphabet phonétique international élaboré par P. Passy il y a déjà un siècle et adopté ensuite par tous les linguistes modernes, a opté pour une adaptation du système moins répandu — et donc moins utile — de YALF.

On se demande aussi pourquoi l'auteur a pris le parti de ne pas indiquer de façon rigoureuse et conséquente les formes hypothétiques non attestées, soit par l'emploi traditionnel de l'astérisque, soit par n'importe quel autre signe conventionnel convenable. L'essentiel dans un traité d'initiation serait, à mon avis, d'établir dès le début, sur des bases bien solides, une méthode d'étude rigoureusement scientifique ; la différence entre nos connaissances linguistiques acquises et fondées sur des documents et celles, purement hypothétiques, qui même très vraisemblables ne sont pourtant pas attestées dans les textes dont nous disposons vaut bien, me paraît-il, d'être clairement signalée au débutant dans un système scientifique d'analyse historique de la langue. La présence de formes comme venûtus,

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