Couverture fascicule

Pierre Guichard. — Structures sociales « orientales » et « occidentales » dans l'Espagne musulmane, 1977

[compte-rendu]

Année 1980 23-92 pp. 391-393
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, 427 pp., 9 cartes.

Deux grandes thèses s'entrecroisent dans cet ouvrage remarquable et indispensable pour tous ceux qui se penchent sur le problème passionnant et essentiel de la longue confrontation — qui dure toujours — entre l'Orient et l'Occident. La dimension de l'œuvre est donc considérable, mais sa portée est trouble. En effet, l'une des thèses exposées par l'auteur, celle à laquelle je ne peux vraiment pas souscrire car elle me semble non historique et je dirai même « anti-historique », vient constamment interférer avec l'exposé de l'autre thèse, une thèse qui, elle, me paraît rigoureusement démontrée par Guichard. Cette dernière concerne l'« orientante » profonde de la civilisation d'al-Andalus, l'« orien- talité » authentique et essentielle de l'Espagne musulmane : Guichard, à juste titre et avec précision, critique tous ceux qui ont outrancièrement affirmé l'« hispanité » des musulmans d'al-Andalus ; il réduit en miettes ce que tant d'historiens espagnols, notamment Sânchez Albornoz, ont si souvent entrepris de prouver, à savoir que l'Espagne musulmane était bien plus espagnole que musulmane. Sur ce terrain, la patiente et érudite démonstration de Guichard est parfaite et apporte en quelque sorte une victoire ou revanche posthume à Américo Castro.

Mais notre auteur s'emploie aussi à vouloir établir ou tout au moins à laisser entendre, à convaincre obstinément, que le trait initial décisif dans l'« orientalisation » de l'Espagne a été d'ordre social et non religieux. C'est là la thèse qui me paraît erronée. La présentation des structures sociales arabes voire berbères, « porteuses » de la conquête, est excessivement systématique et outrée dès le début du livre ; des « statistiques » (inévitablement fausses), celles de la p. 43, contribuent d'ailleurs à rendre

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