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Jean Duvernoy. — Le catharisme: l'histoire des cathares, 1979

[compte-rendu]

Année 1980 23-92 pp. 382-384
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, 398 pp., 8 h.-t.

Voici le deuxième volet d'un ensemble ayant pour thème le catharisme. Le premier volume a été publié en 1976, sous le titre La religion des cathares. L'auteur est connu dans les milieux médiévistes par son édition du Registre de V Inquisition de Jacques Fournier (Toulouse, Privât, 1965, 3 vol.) dont la traduction française a été publiée en 1978 (Paris/La Haye, Mouton).

L'histoire des cathares est divisée en trois parties inégales, ayant pour thème l'histoire du dualisme médiéval en Orient (Bulgarie, Byzance, Dalmatie-Bosnie, etc., p. 13-76), en Occident (débuts du catharisme dans l'Occident et sa prolifération dans les différents pays de l'Europe de l'Ouest, p. 79-192) et en Occitanie (développement du catharisme dans le Midi de la France entre 1165 et 1325, p. 195-333). Des trois appendices, le premier (p. 335-345) traite des « Prolongements [du catharisme] et histoire littéraire », sujet débattu en 1978 au XIVe colloque de Fanjeaux ; le second dresse la liste des représentants de « La hiérarchie des églises occitanes » ; enfin le troisième donne une « Concordance des copies et des éditions des sources judiciaires». Un index général (p. 357-388), fort utile au lecteur, termine l'ouvrage. Notons cependant l'absence d'une bibliographie, pourtant indispensable à tout ouvrage qui se veut scientifique.

L'histoire des cathares de J. Duvernoy est donc l'histoire du dualisme médiéval dans le temps (xie-xve s.) et dans l'espace (de l'Asie Mineure à l'Espagne et de la Rhénanie à l'Italie méridionale). Un peu hâtivement, l'A. voit partout les cathares. En tant qu'historien, il ne devrait s'appuyer que sur des sources sûres ; mais ces dernières sont loin de confirmer sa thèse. D'après les sources médiévales, les hérétiques bulgares sont nommés « bogomiles » et ceux de Bosnie « chrétiens » ou « patarins ». Un seul document, une lettre d'Innocent III du 21 novembre 1202, parle d'un nombre important des Bosniaques « suspects de l'hérésie cathare ».

L'A. manifeste assez de ténacité en poursuivant ses recherches dans des domaines slaves de langues étrangères. Il a une bonne connaissance du Registre de Jacques Fournier, des archives de l'Inquisition (coll. Doat) et de divers manuscrits, comme on le voit à travers les notes de son volume. Mais pour la hiérarchie cathare en Italie, il s'inspire essentiellement de l'étude du P. Antoine Dondaine (dans « Arch. Fratr. Praedic. », XIX-XX, 1949/50). On trouve parfois des citations sans référence bibliographique, des hypothèses sans documents à l'appui, par ex. sur les cathares italiens et allemands qui se seraient réfugiés dans des monastères (p. 269-270). De même, il situe le centre des dualistes absolus de Dragovitsa (Dragovitie) «en Macédoine... à l'ouest de Salonique » (p. 19), bien que la plupart des historiens prétendent qu'il s'agit de Philippopolis (Plovdiv) en Thrace. Dans le premier appendice,

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