Couverture fascicule

Alberto Vàrvaro. — Il « Roman de Tristan » di Béroul.

[compte-rendu]

Année 1964 7-27 pp. 353-359
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(« Univ. di Pisa, Studi di filologia moderna », n.s., 3).

On ne saurait trop remercier et féliciter M. Alberto Vàrvaro d'avoir consacré tout un livre au Tristan de Béroul. Écartant résolument, autant qu'il se peut, les problèmes relatifs à l'origine de la légende et aux rapports qui lient entre elles les versions conservées, en tout ou en partie, il a voulu considérer le fragment contenu dans le ms. fr. 2171 de la Bibliothèque Nationale en lui-même, le prendre tel qu'il est, pour ce qu'il est, et définir sa tonalité propre. Que cette méthode soit légitime et nécessaire, il n'est pas question de le contester. Pourtant, pareil dessein ne va pas tout à fait sans péril. Qu'on le veuille ou non, l'œuvre de Béroul s'inscrit malgré ses traits distinctifs dans une tradition, représente un certain état de cette tradition. Il est sûr en effet que Béroul n'a pas inventé tout son récit, il est sûr qu'à peu de chose près il a suivi jusqu'à la fin de l'épisode du Morrois, et un peu au delà, un modèle qui fut aussi celui d'Eilhart, il me paraît sûr aussi que la comparaison avec ce dernier permet de déceler, en même temps que la puissante personnalité du jongleur normand, les accrocs qu'il a faits au canevas commun. Sans doute est-il arrivé à M. Vàrvaro non pas d'ignorer cet aspect du problème (il est au contraire admirablement informé de la matière du Tristan dans son ensemble et des nombreux travaux qu'elle a suscités), mais de trop s'enfermer dans son examen particulier sans jeter un coup d'oeil utile et révélateur sur la version parallèle. Il n'en reste pas moins que son étude ample, approfondie, le plus souvent juste autant que raffinée, écrite au surplus dans un style brillant (avec un peu de prolixité et quelquefois un recours regrettable à une terminologie trop floue)1, constitue un apport de premier ordre à la connaissance de Béroul et caractérise au mieux sa manière et son ton.

Qu'il me soit permis de l'ajouter : j'ai lu l'ouvrage de M. Vàrvaro avec un intérêt d'autant plus vif et immédiat que j'avais achevé de rédiger quelque temps auparavant — une année environ — mes articles sur la structure et le sens du Tristan dans la version commune et dans la version courtoise : articles parus maintenant dans la présente revue2. On devine avec quel plaisir j'ai pu constater que de larges zones d'accord s'établissent entre nous, bien que nous nous soyons placés l'un et l'autre à des points de vue fort différents. Au vrai, exception faite de la réserve que j'ai exprimée plus haut, je n'ai rien de fondamental à objecter aux interprétations de M. Vàrvaro. Ses analyses perspicaces et sa façon d'argumenter m'ont souvent

1. J'avoue ne pas aimer beaucoup ces expressions comme « la problematica sociale » (p. 175) et « la psicologia figurativa » (p. 209).

2. Frappiek, Structure et sens du « Tristan » : version commune, version courtoise, dans « Cahiers civil, médiév. », t. VI, 1963, p. 255-280, 441-454-

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