Couverture fascicule

Maurice Coens. — Recueil d'études bollandiennes

[compte-rendu]

Année 1964 7-27 pp. 336-337
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(« Subsidia hagiographica », 37).

L,a Société des Bollandistes vient de réunir plusieurs articles du r.p. Coens, beau cadeau pour le soixante- dixième anniversaire du savant, et pour nous, qui pouvons avoir ainsi accès à différentes études dispersées ici et là. L,e volume se présente en trois parties : en premier lieu, les études d'hagiographie critique concernant le moyen âge occidental, puis une nouvelle édition des anciennes liturgies des saints, et enfin des recherches sur l'histoire de l'œuvre des bollandistes. Dans la première section, signalons un important article sur la céphalophorie. A en croire des hagiographies, de nombreux martyrs décapités auraient porté leur tête entre leurs mains et manifesté par la parole ou une marche miraculeuse le lieu choisi pour leur sépulture. L.e problème de ce prodige date de loin et récemment le r.p. Plantin le reprenait à propos des Passions de saint Lucien. Pour le p. Coens, il faudrait remonter à la décollation de saint Jean-Baptiste pour trouver la source de ce thème légendaire dont « les hagiographes ont tant usé et abusé à travers les siècles ». Deux articles se rapportent à saint Boniface : on avait fêté le XIIe centenaire de sa mort en 1954. L/un est une étude sur le culte de saint Boniface et de ses compagnons en l'église Notre-Dame de Bruges, l'autre un remarquable travail sur Saint Boniface et sa mission historique, recension des travaux les plus récents et présentation des principaux problèmes concernant l'apôtre de Germanie. Dix ans après sa parution, l'article n'a pas perdu de sa valeur. Fort intéressant est également l'étude sur Geneviève de Brabant. Cette légende du xvie siècle, qui emprunte des éléments à différentes vies de saints et à des contes populaires, prend, grâce au p. Coens, une consistance historique. L/auteur note trois éléments qui sont à la base de la légende ; d'abord l'histoire de Marie de Brabant, épouse de L,ouis II, duc de Bavière et faussement accusée d'adultère ; puis des fouilles effectuées en 1950 à la Fraukirch à l'ouest de Coblence, où était vénérée Geneviève, et qui ont permis de retrouver les restes d'une tombe carolingienne, enfin le culte de sainte Geneviève qui a été introduit dans cette région assez tôt ; l'histoire, l'archéologie et la liturgie éclairent donc une légende transmise pendant le moyen âge et rédigée au xvie siècle. Un autre article s'intitule Paysage mosan dans la géographie médiévale. L.e savant bollandiste a relevé dans les Vies de saint L,ambert, saint Hubert, saint Rémacle, sainte Begga, etc., les passages relatifs au fleuve de Meuse, de Verdun à Maastricht, et nous montre ainsi que l'hagiographie est loin d'être une discipline austère et qu'elle peut divertir le lecteur. Il nous faudrait, pour goûter encore davantage le charme de cet article, une carte de la vallée mosane.

Dans la troisième partie intitulée Bollandiana, l'auteur nous révèle les relations amicales et fructueuses qui existaient entre Du Cange et les bollandistes. Puis il nous présente une action de grâces en vers écrite par Papebroch — de son vrai nom Laurent Van Papenbroëk — en l'honneur de saint François-Xavier qui

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