Couverture fascicule

M.D. Knowles et D. Obolensky. — Nouvelle histoire de l'Église, t. II : Le moyen âge. - Trad. de l'anglais, Paris, éd. du Seuil, 1968.

[compte-rendu]

doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 84

M.D. Knowi,es et D. Obolensky. — Nouvelle histoire de l'Église, t. II : Le moyen âge. — Trad. de l'anglais, Paris, éd. du Seuil, 1968, 8°, 620 pp., 15 cartes.

Quand le projet de cette Nouvelle histoire de l'Église fut annoncé, et qu'on y découvrit qu'un seul auteur traiterait de tout l'Occident pendant près de mille ans, on put se demander si, même avec la compétence reconnue de David Knowles, la gageure pourrait être tenue. Nous le savons maintenant : le pari a été gagné. Nous sommes là en possession d'un maître-livre. Tout n'y est pas également original : une part de compilation et quelques simplifications étaient inévitables ; même alors, les nuances ne font pas défaut. Conformément à l'objet des « Cahiers », ce qui sera dit ici des mérites et des limites de cet ouvrage concernera presque uniquement l'Occident pendant la période qui s'étend de 900 à 1200, environ. D. Obolensky a donné, pour chacune des époques du moyen âge occidental, un parallèle oriental, plus bref, et non moins dense. Sans doute la proportion eût-elle été inverse si l'œuvre avait été, dès l'origine, pensée à Moscou, à Athènes ou à Constantinople. Les évolutions sont d'ailleurs différentes et, hélas, il faut bien le redire, parallèles en ce sens qu'elles ne se rencontrent pas, même si les deux parties du monde chrétien ont exercé de l'influence l'une sur l'autre.

L'information de dom Knowles est vaste et précise ; on lit son texte comme on regarde un album de photos prises d'avion : on y reconnaît tous les détails, mais on y domine les ensembles. L'intelligence apparaît dans le fait d'avoir donné des cartes — il y en a quinze en tout, — qui permettent toujours de situer l'histoire dans une géographie. Elle se révèle ensuite en ce que les événements ne sont jamais séparés de leur substrat sociologique et économique. Les grandes « charnières » chronologiques, les faits déterminants, les hommes décisifs ont été discernés et caractérisés avec justesse. Les jugements sont objectifs. Dom Knowles a su prendre ses distances à l'égard de l'historiographie bénédictine courante, de

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw