Couverture fascicule

Paola Maria Arcari . — Idea e sentimenti politici dell'alto medioevo

[compte-rendu]

Année 1969 12-48 pp. 407-411
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 407

COMPTES RENDUS

, xi-1.023 PP- (Univ. de Cagliari, « Pubbl. d. Fac. d. giurispr. », s. II, 1.)

Cet important volume, publié après la disparition de son auteur, est présenté dans une note liminaire comme « le témoignage d'une personnalité scientifique par plusieurs aspects exceptionnelle et d'une vie tout entière adonnée à l'étude ». Il est très difficile d'apprécier une œuvre posthume et celle-ci risque de dérouter, moins par son ampleur, qui peut être dominée, que par le manque d'homogénéité d'un travail auquel son auteur n'a pu mettre la dernière main. Sans doute regrette-t-on l'absence d'un chapitre de conclusion où se seraient éclairés bien des développements et où les thèmes directeurs qui sous-tendent cette longue étude auraient pu apparaître en pleine lumière. Peut-être est-on encore plus surpris par la succession de chapitres dont les liens n'apparaissent pas toujours évidents et par de longs développements qui font parfois figure de digressions. Mais à qui sait dominer ces écueils, le livre de Mme Arcari offre une riche matière de réflexions.

L' « alto medioevo » retenu par l'auteur s'étend des invasions barbares à la renaissance carolingienne. Dans ces cinq siècles seuls certains aspects sont retenus. Ceux qui relèvent de la pensée politique, sans doute, mais ceux-ci ne sont envisagés ni totalement ni exclusivement. Si l'expression d' « idées politiques » correspond d'ailleurs à une notion assez claire pour les historiens de la pensée, celle de « sentiments politiques » est plus inquiétante. Car le « sentiment » reste encore plus vague que 1' « idéologie » et l'on voudrait savoir si ces sentiments sont ceux des théoriciens ou plus largement ceux des masses. A plusieurs reprises, et dans des pages qui sont les plus attachantes, Mme Arcari s'est efforcée d'atteindre cette « sensibilité » populaire. L'entreprise était — dans l'état de notre documentation — particulièrement périlleuse. Les « théories » politiques elles-mêmes ne connurent pas dans la période de ce « haut moyen âge » de très brillants protagonistes. Si le livre s'était limité à l'analyse de leur pensée, il n'aurait pu être que beaucoup plus bref. Ce sont ces « dépassements » qui en font la richesse, mais qui, par force, entretiennent aussi une certaine équivoque sur les intentions de l'auteur. Car, si parfois elle analyse les traités politiques du temps, plus souvent elle s'attache aux institutions, aux hommes, parfois même aux faits ou aux jugements portés sur eux par les historiens postérieurs.

Ce jeu complexe entre les faits et les idées, entre les opinions des contemporains et celles des interprètes apparaît dès le premier chapitre qui se propose de rechercher quel fut le retentissement de « l'écroulement de l'empire d'Occident dans la conscience des hommes des Ve et VIe s. (p. 1-59). Dante et Montesquieu y rejoignent Claudien et Orose et Mme Arcari ne s'interdit pas d'envisager, à son tour, les causes réelles ou apparentes, profondes ou immédiates de la ruine de Rome. Elle analyse également les tendances diverses qui lui paraissent dominer alors la société romaine (ou plus exactement les classes supérieures de cette société, les seules sur lesquelles nous ayons quelques témoignages). Elle oppose à ce propos le parti sénatorial, traditiormaliste, qui veut sauver l'idée impériale, et 1' « Église » (mais une telle abstraction peut sembler dangereuse) qui « attend que la chute de l'Empire la rende gardienne de ses valeurs et transforme en mystique et en dogmatique ce qui était rationnel et humain ». Si l'Église veut ainsi se substituer à l'Empire, les barbares voient la mutation de façon différente, et selon P. Orose, ou Athauf auraient voulu remplacer la Romania par la Gothia.

Cette notion de barbare fait l'objet du second chapitre qui tend à dissocier Barbarie et Germanisme (p. 61-130). La première expression est des plus incertaines. Mme Arcari se refuse à identifier le barbare au païen (ce qu'autoriserait Lactance : de mort, persec, 5-6 : in templo barbarorum deorum) ou à celui qui parle une autre langue que le latin ou le grec. Elle rappelle la définition de Cassiodore : Barbants autem a barba

407

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw