Couverture fascicule

Memorials of Saint Anselm, éd. R.W. Southern et F.S. Schmitt

[compte-rendu]

Année 1970 13-52 pp. 389-391
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 389

x-372 pp. («Auctores Britannici Medii Aevi », 1).

Cet ouvrage, sorti des presses de l'Université d'Oxford, paraît sous les auspices de la « British Academy ». C'est le premier volume d'une nouvelle série de textes latins du moyen âge. Il est dédié à la mémoire de deux maîtres des études anselmiennes, Frederick Maurice Powicke et dom André Wilmart. Le lecteur français relèvera avec fierté la mention de cet érudit bénédictin, qui a donné l'impulsion décisive à la critique des textes spirituels attribués à saint Anselme.

Nous attendions impatiemment l'édition critique des Similitudines et des Dicta de saint Anselme qui n'avaient pu trouver place dans l'édition des Opéra omnia. Ici dom F.S. Schmitt met, pour ainsi dire, le sceau à son œuvre d'éditeur. Il a eu la sagesse d'entreprendre ce travail délicat et ardu avec le concours très averti d'un autre maître de l'histoire anselmienne, le professeur R.W. Southern, avantageusement connu des spécialistes. Les deux auteurs n'ont pas jugé nécessaire de nous décrire leur rôle respectif dans ce travail de longue haleine. Ils se contentent de nous dire que « chaque texte a été fouillé et chaque difficulté discutée en étroite collaboration » (p. vu).

Depuis l'édition critique des Opéra omnia, nous étions en possession de la totalité des œuvres entreprises et achevées par saint Anselme. Nous savions déjà que l'authenticité de ces œuvres était garantie par la première tradition manuscrite, aussi bien que par le premier biographe du grand docteur. Mais, une fois ces œuvres dégagées des scories accumulées par les siècles postérieurs, il restait à pousser plus loin la discrimination. De la masse des écrits « inauthentiques » de saint Anselme, émergent tel et tel ouvrage qui peuvent ajouter de nouvelles données à la connaissance de l'auteur et des traits imprévus à sa physionomie spirituelle. Comme le reconnaissent les éditeurs, « la ligne de partage entre l'authentique et l'inauthentique n'est pas de tout point également claire. Il y a des degrés d' inauthenticité, et les ouvrages qui ne doivent pas être rangés au nombre des œuvres achevées [finished works], ne méritent pas une totale expulsion » (p. 4). Car une tradition, orale ou écrite, naquit du vivant même de saint Anselme, dans un petit groupe d'amis et de disciples — moines pour la plupart, — qui transcrivirent à son insu des ouvrages inachevés ou qui conservèrent la mémoire de tel ou tel des entretiens de leur vénérable Père, et se mirent en devoir, après sa mort, de les ravir à l'oubli. Tous les textes publiés ici sont issus de cette double tradition, et c'est à dessein que les éditeurs leur ont attribué le titre synthétique de Memorials of Saint Anselm. On n'a pas jugé opportun de leur adjoindre une traduction.

Les trente-cinq pages de Y Introduction ne laissent rien à désirer à qui veut savoir à quel genre de tradition ressortit chacune des pièces éditées et, par suite, apprécier le degré d'authenticité de chacun de ces écrits ou de ces dicta. « Rien de ce que nous imprimons ici, nous avertissent les éditeurs, n'est de l'Anselme pur et simple : c'est Anselme incomplet (ou imparfait), tel que d'autres l'ont entendu ou... pensent l'avoir

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw