Couverture fascicule

Petrus Abaelardus, Dialogus inter Philosophum, Judaeum et Christianum

[compte-rendu]

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, Friedrich Fromann Verlag (Gùnther Holzboog), 8°, 171 pp.

Quelques mois avant celle du Scito teipsum procurée par M. Luscombe1, l'édition tout aussi précieuse du Dialogus par M. Thomas a pu être saluée comme une importante contribution, car à présent nous pouvons lire avec sécurité deux œuvres essentielles d'Abélard qui chez Migne et Cousin se trouvaient tronquées et défigurées. Le tome 178 de la Patrologie reproduit simplement, pour le Dialogus, le texte procuré en 1831 par Rheinwald d'après le codex 819 de la Kaiserliche Bibliothek de Vienne. Cousin s'est contenté de quelques corrections conjecturales, sans prendre la peine d'envoyer en Autriche un paléographe compétent. Le premier travail de M. Thomas fut de collationner l'édition Rheinwald avec le manuscrit qu'elle prétend reproduire ; il n'y a pas relevé moins de 260 fautes de lecture, qui aboutissent parfois à de purs non-sens (summum au lieu de suum, condemnationem pour commendationem, Evae substitué à Ecce, prophetae mis à la place de philosophi, puritas devenu paritas, etc.) sans compter plus de 50 mots omis et tout autant de fausses restitutions. Mais si le texte authentique du codex 819 reste la base de la nouvelle édition, il a été confronté à cinq autres manuscrits moins anciens, et principalement au codex 296 de Balliol Collège, témoin d'une rédaction sensiblement plus étendue. Le stemma établi par M. Thomas montre, en outre, l'intérêt d'un manuscrit du British Muséum, antérieur à celui de Balliol et qui pourtant ne dépend pas de façon directe de celui de Vienne. Son apparat critique utilise en troisième ligne trois autres copies, dont une très partielle, qui datent du xvne s. et qui, conservées à Oxford et à Cambridge, montrent la curiosité des milieux « déistes » anglais pour une œuvre interprétée alors comme une apologie de la « religion naturelle ».

A la différence de M. Luscombe, M. Thomas ne traduit pas le texte latin, mais il en donne une analyse précise sous forme de table thématique, et son deuxième apparat fournit la référence complète des citations directes

1. Cf. Peter Abelard's Ethics, Ed. with Introduction, English Translation and Notes, by D.E. Luscombe, Clarendon Press, Oxford, 1971.

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