Couverture fascicule

A.C.F. Koch. — Oorkondenboek van Holland en Zeeland tot 1299. I. Einde van de 7e eeuw tot 1222

[compte-rendu]

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, xxn-634 pp.

La présente publication de chartes concernant les comtés de Hollande et de Zélande n'est pas la première de son espèce. Les éditions du xvme s., auxquelles restent liés les noms de Van Mieris et de Kluit, avaient été partiellement remplacées au xixe s. par le cartulaire (« oorkondenboek ») de Van den Bergh, suivi en 1901 par un supplément par de Fremery, et, peu avant la seconde guerre mondiale, par un nouveau cartulaire dont Obreen avait été chargé. En 1950, l'Académie royale décida de ne pas continuer l'œuvre entreprise par Obreen, mais de mettre sur le chantier une édition entièrement nouvelle, dont elle confia la préparation à A. CF. Koch, ancien élève du professeur Ganshof à l'Université de Gand, qui avait publié en 1950, en collaboration avec le philologue M. Gysseling, les précieux Diplomata Belgica. Le titre des publications précédentes ainsi que le critère de base du choix des documents furent cependant conservés. Ce critère s'écarte sensiblement de celui adopté dans d'autres pays, par exemple en Belgique. Tandis que la Commission Royale d'Histoire de Belgique, pour sa série Actes des princes belges, s'en tient au principe de la personnalité, en publiant tous les actes d'un prince, quels que soient à un moment donné les territoires soumis à son autorité, l'Académie Royale des Pays-Bas et l'éditeur du présent cartulaire ont, plus rigoureusement encore que dans le passé, respecté le principe de la territorialité. Ce n'est pas le lieu de commencer ici une discussion sur cette question de principe, mais il faut bien en souligner les conséquences. D'abord du point de vue géographique : M. Koch, en effet, s'est tenu très strictement aux territoires appartenant officiellement en 1299 — date limite de son édition, dont seulement la première partie, s'arrêtant à l'année 1222, vient de paraître — au comté de Hollande. Ainsi il a écarté des territoires comme le Gooi, Amstelland, Heusden, Altena et beaucoup d'autres, dont on devra chercher les chartes qui les concernent dans les anciennes éditions mentionnées plus haut. Du point de vue diplomatique le principe auquel s'est conformé l'éditeur a des conséquences moins logiques et plus regrettables. Voulant partiellement remédier à celles-ci, l'éditeur a, en effet, retenu les chartes se rapportant à des territoires situés en dehors du cadre géographique adopté, chaque fois que le comte de Hollande ou l'un des membres de sa famille y apparaît comme témoin. Toutefois, dans ces cas, la description de l'acte, l'étude de sa tradition manuscrite, etc., ont été traitées plus sommairement. Ce qui est plus grave c'est que de ces chartes, ainsi que de toutes celles émanant d'autres autorités, l'éditeur a omis et remplacé par des traits les passages qui ne concernent pas les territoires qui constituent le cadre géographique du cartulaire. On trouve donc dans celui-ci un grand nombre de chartes dont le texte est incomplet, ce qui conduit non seulement à des inconséquences dans l'appareil critique, mais ce qui du point de vue de la simple consultation du texte rend celui-ci, parfois, sans valeur pratique. Or, parmi des cas pareils se trouvent des chartes très importantes, par exemple pour l'histoire ancienne du comté de Flandre auxquelles M. Koch a néanmoins consacré un commentaire critique et historique très étendu, très nouveau et de grande valeur. Ceci est vrai également pour beaucoup d'autres chartes, ce qui constitue un progrès très sensible par rapport aux éditions précédentes. D'autre part l'édition elle-même est non seulement très soignée mais répond aussi à toutes les exigences de la critique moderne. Il sera certes possible de citer l'une ou l'autre tradition manuscrite, l'une ou l'autre édition que l'éditeur ne semble pas avoir connue1. C'est inévitable dans un recueil de 423 chartes qui constitue désormais une base solide pour l'étude de l'histoire ancienne des comtés de Hollande et de Zélande. On regrettera seulement qu'il faudra attendre la parution du deuxième volume, qui contiendra les chartes de 1222 à 1299, pour pouvoir disposer d'un index du présent volume, qui manque terriblement à celui qui n'est amené qu'occasionnellement à consulter cette édition précieuse.

*A. Verhulst.