, 8°, xi-161 pp. (<f Major Issues in History »).

L'auteur nous avait déjà fait connaître l'orientation de sa pensée dans un premier volume Dissent and Reform in the Early Middle Ages (Publ. Center for Médiéval and Renaissance Studies, 1), Los Angeles, 1965, qui, sous la plume autorisée de R. Morghen, a été ici même l'objet d'un judicieux compte rendu (« Cahiers civil, médiév. », t. XII, 1969, p. 197-201).

Sans faire une analyse vraiment sérieuse des sources et des textes, J.B. Russel avait cherché à élucider à sa façon le problème général de l'hérésie qu'il qualifiait de « Dissent » : dissentiment à l'égard de l'Église constituée de Rome et où il mêlait toutes les formes d'opposition religieuse, quel qu'en soit le contenu.

Continuant sur sa lancée, l'auteur propose aux étudiants des Universités américaines une anthologie de textes d'origine très disparate, ceci pour les initier aux conflits inhérents au christianisme durant le moyen âge. Or, le titre de l'ouvrage est déj à trompeur, du fait que sont intégrés au chapitre Ier du volume une épître de saint Paul, des textes patristiques — de saint Irénée, de Grégoire de Nazianze sur Apollinaire, de Cyrille d'Alexandrie sur Nestorius, d'Eutyches, — le tout agrémenté d'un commentaire de Newman, avant d'arriver enfin au vrai sujet, le moyen âge, avec Bérenger de Tours et la condamnation au Latran, en 1215. Pourquoi J.B. Russel n'insère-t-il pas dans la bibliographie de ce chapitre le volume de Allan J. Macdonald sur Bérenger, qu'il relègue dans celle du chap. IV, p. 161 ? Aux lecteurs désireux d'approfondir ce sujet, nous signalons la belle étude de J. de Montclos, Lanfranc et Bérenger. La controverse eucharistique du XIe s. (« Spicilegium sacrum Lovaniense », Études et Documents, 37), Louvain 1971, 610 pp., qui montre l'antagonisme entre l'aristotélisme de Bérenger et le platonisme de Lanfranc. Après l'exposé de certaines doctrines dues à des « Réformistes » (chap. Ier), J.B. Russel, dans un classement