Arthurian Romance ; Seven Essays, sous la dir. de D.D.R. Owen. Edimbourg/Londres, Scottish Académie Pr., 1970, 102 pp.

Ce mince volume de sept essais, chacun dû à un auteur différent, ne développe pas d'idée ou de thème unique. L'éditeur, dans son avant-propos, explique que l'approche des romans arthuriens « range from the strictly factual to the expression of more or less provocative opinion ». Le premier essai, par Tony Hunt, « The Rhetorical Background to the Arthurian Prologue » (p. 1-23), après un assez vague sommaire des théories classiques et médiévales sur le Prologue, analyse l'exorde tel qu'il apparaît dans YYvain de Chrétien selon les termes employés dans ces documents. Il n'y a rien de particulièrement nouveau en ceci pour les lecteurs familiers des œuvres typiques de rhétorique médiévale, sujet venu en honneur dans ces dernières années et qui, on peut le dire, a été quelque peu épuisé. La discussion, cependant, éclaire le talent de rhétoricien que l'on reconnaît à Chrétien, et les huit pages de notes procurent une ample bibliographie à ceux qui désirent mener plus loin leur recherche sur ce thème.

Dans le deuxième essai, « Some Thoughts on the Sens oiLe Chevalier de la Charrette » (p. 24-36), A. H. Diverres conteste la vue traditionnelle selon laquelle ce roman est une glorification de l'amour adultère. Il croit au contraire que Chrétien critiquait à la fois Lancelot et Guenièvre pour avoir manqué à l'observance de la « mesure » et de la « raison », qualités que l'on pouvait attendre, apparemment, dans le contexte de