Couverture fascicule

Karl-Ernst Geith. — Albert von Augsburg: Das Leben des heiligen Ulrich.

[compte-rendu]

Année 1974 17-66 pp. 168-169
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 168

, petit in-8°, x-97 pp., une illustr. (« Quellen und Forschungen zur Sprach- und Kulturgeschichte der germanischen Vôlker », n.s., 39 [163]).

Saint Ulric (ou Udalric), évêque d'Augsbourg durant presque cinquante ans, décéda le 4 juillet 973. Il eut l'honneur d'être canonisé moins de vingt ans après sa mort et le premier à l'être par une bulle solennelle, délivrée le 3 février 993. Un demi-siècle ne s'était pas écoulé depuis son trépas que trois biographies exaltant ses vertus et ses miracles avaient vu le jour. La première était sortie (entre 983 et 993) de la plume d'un confident de ses dernières années, un prêtre nommé Gérard, qui par la suite devint prévôt de la cathédrale Sainte-Marie à Augsbourg. C'est le Libellus de Vita et Miraculis Sancti Udalrici dont parle la bulle de canonisation et qui fut lu devant le pape Jean XV au concile du Latran (Bibliotheca hagiographica latina - BHL, n° 8359). Cette œuvre est fort longue et déparée par des germanismes; aussi Gebehardus, un des successeurs d'Ulric sur le siège d'Augsbourg (996-1001) jugea-t-il nécessaire de lui donner une tournure plus littéraire {BHL, n° 8361) ; il ne put cependant mener son travail à bonne fin. L'abbé du monastère de Sainte- Afra, où les restes du saint avaient été déposés et qui prit par la suite le nom des Saints-Ulric-et- Afra, demanda alors à son ami Bernon, abbé de Reichenau (1008-1048), de lui procurer sur celui que déjà on considérait comme le patron du monastère un Libellus cultiori stylo luculentus.

Cette retractio de la première Vie de saint Ulric fut terminée vers 1030 et connut immédiatement une grande vogue {BHL, n° 8362) ; il en existe encore au moins 48 mss. C'est elle qui, à la charnière des xne et xme s., a été transposée en un poème en haut-allemand, qui compte actuellement 1605 vers — actuellement, parce que la perte d'un des derniers folios du ms. a causé une lacune d'une cinquantaine de vers. Le traducteur révèle son nom dans les vers acrostiches de son introduction : Albertus. Avec beaucoup de vraisemblance, K.-E- Geith propose de reconnaître en lui Adalbert ou Adilbert (ces noms sont interchangeables, K.-E. Geith le montre p. 7), prieur des Saints-Ulric-et-Afra, qui apparaît encore comme témoin dans une charte de 1240.

Le poème d'Adalbert ou Albert ne peut donc être qu'une œuvre de jeunesse, « ein Jugendwerk », dit en effet l'éditeur. Il la présente dans une brève introduction et la commente dans des notes sobres, rejetées à la fin du volume. Le ms. qu'il utilise pour son édition, le cgm 94 (début du xme s.), est décrit en détail et proviendrait précisément du monastère des Saints-Ulric-et-Afra. Ce n'est toutefois pas l'original, précise K.-E. Geith, car il y a des erreurs de transcription et des omissions. Au bas du texte allemand, M. Geith édite également (d'après le ms. de Bâle B VIII 32, de la fin du xne s.) le modèle que suit Adalbert, c'est-à- dire la Vie de saint Ulric par Bernon, comme on l'a dit. On peut ainsi se rendre compte qu'Adalbert suit

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw