, 250 pp. (« Cours de Sorbonne »).

« Quand une œuvre a été aussi discutée, disloquée, sollicitée en tous sens que le Roland, la chose la plus nécessaire, la plus difficile, est de réapprendre à la lire avec simplicité. L/ esprit de système a déformé notre entendement; oublieux de la vraie nature de toute œuvre d'art, nous avons voulu démontrer des thèses au lieu de nous laisser bonnement prendre par les entrailles. Nous avons donné une importance démesurée aux plus futiles détails, s'il nous plaisait d'y voir des arguments ; nous avons cru qu'un petit passage tout à fait ordinaire pouvait nous en apprendre plus long que tout un poème, parce que l'auteur y avait dissimulé un aveu et donné, à qui sait entendre, le mot de son énigme. Qu'un nouvel effort de critique nous débarrasse de ces vieilles préventions et fasse de nous des lecteurs candides, dociles aux sollicitations du poète, attentifs à ses seules intentions. »