, 161 pp., cartes, ill. h. t. (« Minnesota Monographs in the Humanities », Minneapolis, 7).

Cet ouvrage suit le destin d'un peuple migrateur, depuis les steppes du Don et de la mer d'Azov, jusqu'aux établissements fondés à l'intérieur de l'empire romain. Sont d'abord présentés les témoignages des auteurs antiques à propos des Alains, avant leur pénétration à l'intérieur du limes : Sénèque, Flavius Josèphe, Dion Cassius et quelques autres. Les apports les plus intéressants sont ceux d'Arrien (auteur d'un Contra Alanos) et d'Ammien Marcellin, écrivains militaires, particulièrement bien informés sur les populations qu'ils avaient à combattre. Il apparaît que les Alains formaient une fédération de peuples, qui avaient en commun un certain nombre de coutumes relativement originales (p. 19). Nomades pasteurs et chasseurs à l'origine, ils étaient aussi de redoutables guerriers, réputés pour leur tactique de fuite simulée dans le combat à cheval. Leur état social, au moment des grandes migrations, était encore assez primitif (à noter qu'ils paraissent avoir ignoré l'esclavage).