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Cyrille Vogel et Reinhard Elze. — Le pontifical romano-germanique du Xe siècle, III, Introduction et tables

[compte-rendu]

Année 1973 16-64 pp. 350-351
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Vatican, 1972, 228 pp. (« Studi e testi », 269).

Voici, neuf ans après la publication du texte du Pontifical (dont il a été rendu compte dans les « Cahiers », X, 1967, p. 481-482), le volume d'introduction dans lequel C. Vogel et R. Elze exposent le résultat de leurs recherches sur la genèse et l'importance du document qui exerça une influence majeure sur le développement du culte chrétien.

Les deux auteurs rappellent d'abord les conditions dans lesquelles se constitua depuis le milieu du vme s. la liturgie romano-franque dans l'Empire carolingien. Ses témoins principaux sont les ordines (rituels et formulaires) romains qui furent « gallicanisés » et les sacramentaires soit de type gélasien, soit Hadrianum supplémenté. Au milieu du Xe s. une équipe de liturgistes travaillant au scriptorium de l'abbaye de Saint- Alban de Mayence sous la direction probable de l'archevêque Guillaume, fils d'Otton Ier, compile un énorme recueil de documents du cérémonial en vigueur (rituels divers et bénédictions) : c'est le Pontifical romano-germanique, né entre 950 et 961 ; les arguments apportés à l'appui de cette datation, particulièrement ceux qui concernent les ordinations papales et le sacre royal allemand, emportent la conviction.

De ce pontifical on possède une cinquantaine de mss., dérivant tous d'un archétype commun. Leur étude et leur comparaison ont conduit les deux auteurs à présenter (p. 9 et ss.) des observations méthodologiques pertinentes sur la critique des sources liturgiques en général et sur la manière dont on peut retrouver non pas l'archétype ni même l'original sorti du scriptorium, mais la forme la plus ancienne du Pontifical. Isolant treize mss. dont la date de rédaction est antérieure à l'an Mille, ils sont parvenus à reconnaître dans ce groupe la forme la plus archaïque du Pontifical romano-germanique, transmise par le ms. Cassin. 451 et le ms. Vallicell. D 5, contenant en particulier des pièces didactiques et des ordines à caractère ancien ; ils ne sont pas pour autant une restitution absolument fidèle de la physionomie primitive du Pontifical dont d'autres traits apparaissent dans la famille des mss. Bamberg et Eichstaett (Bénédictions et Judicia Dei).

La diffusion du Pontifical romano-germanique fut très rapide dans l'Empire et hors de celui-ci. Il fut imposé immédiatement par Otton Ier à Rome qui l'accueillit d'autant plus volontiers qu'au Xe s. la déchéance

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