Couverture fascicule

Anges et démons. Textes patristiques trad. par la r.m. Elisabeth de Solms, o.s.B., avec une introduction du r.p. Louis Bouyer

[compte-rendu]

Année 1974 17-68 pp. 391-392
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Anges et démons. Textes patristiques trad. par la r.m. Elisabeth de Solms, o.s.B., avec une introduction du r.p. Louis BouyER. La Pierre-qui-vire/Paris, Weber, 1972, 40, 197 pp., 83 h.t., dont 4 coul. (« Points cardinaux », 21).

Selon la croyance médiévale, les anges étaient « omniprésents », mais habituellement invisibles. Les éditeurs font un rapprochement analogue entre l'art roman et la perception que nous en avons. Les anges en effet apparaissent sur deux cent quatre-vingt-dix-neuf planches prises parmi les seize cents planches qui ont été publiées dans les vingt volumes précédents de la série des « Points cardinaux », mais combien de fois les avons-nous remarqués ?

Dans une courte introduction, le r.p. L- Bouyer commence par établir, contrairement au scepticisme moderne, au moins la « possibilité » d'un inonde invisible. Il poursuit en parlant de la cosmologie que les Pères de l'Église puisaient dans la Bible ; leur univers était un univers « personnel », dans lequel les anges aussi bien que les personnes de la Trinité jouaient un rôle important. Il donne ensuite un résumé succinct des croyances médiévales concernant les anges et les anges déchus (c'est-à-dire les démons), sans dire suffisamment clairement ce qui dans ces croyances est typiquement médiéval et ne correspond pas toujours aux images et concepts que nous trouvons largement répandus dans la Bible et qui ne correspondent pas nécessairement non plus à ce que les chrétiens croient réellement aujourd'hui (même si beaucoup d'entre eux, en fait, souscrivent à ces données) ; les croyances ici exposées reflètent plutôt les commentaires patristiques de la Bible et les principes philosophiques qui leur étaient contemporains.

La pensée patristique est bien représentée dans les textes traduits en français qui suivent l'introduction. Ils nous donnent la pensée de saint Augustin, de saint Grégoire le Grand et aussi d'un moine du Ve s.,

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