Couverture fascicule

Sandro Sticca. — The Latin Passion Play: Its Origins and Development.

[compte-rendu]

Année 1976 19-74 pp. 192-194
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Sandro Sticca. — The Latin Passion Play: Its Origins and Development. Albany, State University of New York Press, 1970, 8°, XX-220 pp.

I/origine du drame moderne européen et son développement médiéval sont encore discutés malgré de nombreuses études et livres publiés sur ce sujet depuis un siècle et demi. M. Sticca, professeur à l'Université de Binghamton, N. Y., a consacré ici ses efforts à un domaine moins exploré, celui du cadre général du drame sacré médiéval qui demande encore des clarifications urgentes et détaillées. I,' auteur s'est distingué déjà par une série d'études concernant surtout le drame médiéval et O. Jodogne, de L,ouvain (qui a écrit, pour ce livre, une préface en français), a reconnu de bonne heure l'importance de ses études préparatoires, publiées il y a quelque temps, dans la revue belge « Iyatomus1 ».

M. Sticca s'occupe en premier lieu des origines d'un groupe séparé du drame médiéval, les jeux de la Passion, et de leurs relations avec les Planctus qu'on a considérés jusqu'ici comme leur point de départ; mais pour donner un fondement plus large et plus solide, il passe en revue dans son chapitre d'introduction, les théories les plus importantes sur l'origine et l'arrière-fond du drame liturgique médiéval en général. Il rejette la proposition de maints savants concernant une continuité dramatique de la tradition classique romaine, et au contraire de M. O. B. Hardison2, il se rattache, avec quelques réserves et modifications, à l'école traditionnelle qui voit dans les tropes dramatiques le point de départ pour le drame sacré. M. Sticca se demande si Hrotswitha de Gandersheim a contribué au développement du drame liturgique de son temps et il répond négativement, de même pour les Comoedia elegiaca du xne s. Au lieu de répéter les arguments déjà connus, il nous donne une réévaluation des problèmes de son propre point de vue.

Revenant au problème essentiel, l'auteur détermine la place des jeux dans la Passion et discute de leur fréquence dans le cadre général du drame liturgique où ils sont moins nombreux que les autres catégories du drame sacré. Malgré l'importance attachée aux tropes quant à l'origine du drame liturgique dans ses premières étapes, M. Sticca cherche l'origine du développement des jeux de la Passion, qui sont inconnus jusqu'au milieu du xne s., ailleurs. Il l'explique par le changement de l'atmosphère religieuse chrétienne qui a créé une piété « christocentrique » humaine déjà vers la fin du xie s. Au xne, cette tradition « christo- centrique » est bien représentée dans les écritures de saint Anselme et de Bernard de Clairvaux; elle se reflète bientôt aussi dans l'art byzantin qui a influencé l'Italie du Sud. L'association des jeux de la Passion avec l'Italie du Sud et avec Monte Cassino n'est pas accidentelle ou secondaire. M. Sticca souligne aussi le rôle limité joué par les Rouleaux d'Exultet qui ont été exploités pour le drame liturgique dans les cérémonies pascales.

I,e premier jeu de la Passion conservé pour nous dans les mss. est sûrement celui de Monte Cassino, découvert et publié pour la première fois par Dom Inguanez3 en 1936. Au cours de son analyse, M. Sticca nous donne le texte de cette édition, pour faciliter la discussion des détails (p. 66-78) ; ceci forme la partie

1. Sandro Sticca, The Priority ofthe Montecassino Passion Play, « I,atomus », XX, 1961, p. 381-391, 568-574, 827-839; O. Jodogne, Le plus ancien mystère de la Passion, « Acad. roy. Belgique, Cl. des I,ett. et des Se. morales et pol. », 5e s., I,, 1964, p. 282-294.

2. O. B. Hardison, Jr., Christian Rite and Christian Drama in the Middle Ages: Essays in the Origin and Early History of Modem Drama, Baltimore, 1965.

3. D. M. Ingtjantez, Un dramma délia Passione del secolo XII, « Miseellanea Cassinese », XII, 1939, p. 7-36.

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