Michael Richter. — Canterbury Professions. York, Canterbury a. York Soc, 1973, XCVII-138 pp., 9 fac-sim. h.-t. (« C.a.Y.Soc. », 67).
Cet ouvrage figure parmi les plus récents dans la bibliographie, qui est en voie de croissance, des études sur la vie et les œuvres des évêques de l'Angleterre aux xie et xne s. Ces dernières années, les presses universitaires, des deux côtés de l'Atlantique, ont publié à plusieurs reprises des monographies sur l'administration des diocèses, des études biographiques et des éditions critiques sur les actes épiscopaux. Le rassemblement des témoignages de cette époque offre un intérêt particulier pour les historiens parce qu'ils éclairent l'évolution religieuse en même temps qu'ils procurent de nouvelles bases pour une histoire complète de l'Église anglo-normande, laquelle se fait désirer depuis longtemps.
La promesse épiscopale dans sa forme habituelle consiste en une déclaration d'obéissance faite par l'évêque à l'archevêque qui le consacre et envers lequel il doit, selon la coutume, la reconnaissance de sa position dans la hiérarchie ecclésiastique. Peut-être à cause de leur caractère de formulaire, et par le fait que ces documents n'avaient jamais été réunis, ils étaient considérés jusqu'ici par les historiens comme moins utiles que les chartes et les registres.
Maintenant que le Dr. Richter a publié la série des professions de Canterbury, qui comprend une introduction érudite, et suit les archevêques par ordre chronologique, avec des notes critiques, il est probable que ces documents attireront plus d'attention qu'ils ne l'ont fait jusqu'à présent.
Les trois cent un documents vont de la fin du vme s. jusqu'au début du xve s. Dans la plupart des cas, le Dr. Richter a collationné les textes qui sont publiés en version intégrale. Là où il s'agit de versions presque identiques, il a noté les variantes. Bien que quelques-unes des professions aient déjà été publiées (on trouve par exemple presque toute la série des trente évêques de l'époque anglo-saxonne dans les volumes de Hadden et Stubbs et dans celui de Birch), elles n'ont jamais été éditées de manière aussi soigneuse ni aussi complète.
Le Dr. Richter ne s'est pas donné pour tâche d'apporter au lecteur une étude systématique de chaque profession mais, par contre, il discute en détail dans son introduction le principe de la profession dans l'Église occidentale, le fond historique des documents anglais et le problème de la tradition manuscrite. Une grande partie est consacrée à une description de l'Église anglo-normande et en particulier à la contri-
