LAPASSADE (Georges). — Socianalyse et potentiel humain. — Gauthier-Villars, Paris, 1975. — 212 p., 24 cm (Recherches institutionnelles, n° 4).

G. Lapassade est un auteur sérieux. S'il en était besoin, ce texte serait là pour nous le rappeler; aussi, tenter une présentation de cet ouvrage est-il un pari douteux : on retrouve dans « Socianalyse et potentiel humain », la densité, le poids théorique, de « Groupes, institutions et organisations » qui avait ouvert, neuf ans auparavant, la collection, le cycle « Recherches institutionnelles ».

Après une suite d'ouvrages témoins, illustrations de sa démarche et de sa progression, G. Lapassade refait le point en intégrant à sa réflexion une préoccupation nouvelle, la « bio-énergie ». Son livre apparaît alors comme un véritable catalogue raisonné de la dernière mode psycho-sociologique, qui sert là de révélateur et de vecteur de réflexion : ce texte, constamment théorique, ne doit pas être lu d'une seule traite; ouvrage de consultation, guide constant en même temps que témoin daté d'une interrogation, c'est là, aussi, un outil de remise en cause qui n'épargne pas l'auteur, ni le lecteur.

L'organisation générale de l'ouvrage est claire : trois parties, « le mouvement institutionnaliste », « le mouvement du potentiel humain », « vers la transanalyse », le point de départ ici, l'apport extérieur et le projet enfin. Dans chacune de ces trois parties on retrouve le souci de présenter l'historique, l'évolution passée expliquée, de montrer les pratiques, expliquées, de montrer les directions exploitables; bien sûr, l'ordre des parties est significatif, chacune est initiatrice de la suivante, en une logique que certains jugeront peut-être trop belle et reconstituée.