Couverture fascicule

Jegouzo (Guenhaël), Brangeon (Jean-Louis). — Les paysans et l'école

[compte-rendu]

Année 1977 40 pp. 62-64
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JEGOUZO (Guenhaël), BRANGEÛN (Jean-Louis). — Les paysans et l'école. — Paris, Cujas (D.L., 1976). — 288 p., ill., 24 cm.

Un titre accrocheur, « Les paysans et l'école », attirera sans doute des lecteurs autres que professionnels de l'éducation; c'est heureux car il s'agit d'un ouvrage intelligent qui fait le point sur une question, sans prétendre en avoir fini avec elle.

G. Jegouzo et J.-L. Brangeon montrent et expliquent là le rôle de l'éducation, à la fois moteur et conséquence, dans la décroissance et l'appauvrissement d'un groupe social spécifié.

Les paysans sont défavorisés par l'école; on le sait, on le répétait savamment depuis près de quinze ans, mais jusqu'à présent la référence, la spécification sociale des groupes présentés était floue et, malgré certains essais, engluée dans des catégories facilement disponibles comme celles de l'I.N.S.E.E., catégories qui ignorent luttes et contradictions, et qui ne permettent en rien de montrer la réalité des populations, la réalité des phénomènes étudiés.

Ici, on parle des « paysans », et l'on étudie leurs relations avec l'éducation. Ce corps est d'une façon générale défavorisé vis-à-vis de l'éducation, mais toutes les inégalités qui se développent dans ce corps éclaté ne sont pas identiques et n'ont pas les mêmes conséquences.

Jusqu'aux années 1950, la situation scolaire des campagnes était simple : on n'y trouvait guère que des écoles primaires, lieu d'accueil de la scolarité obligatoire. On peut accéder maintenant à des établissements plus diversifiés. Le « pré-scolaire » et le « secondaire » y sont apparus; cela signifie-t-il que la situation a changé, que l'infériorité s'est modifiée?

La transformation est d'abord expliquée par l'évolution économique : l'agriculture emploie de moins en moins de travailleurs, mais elle exige de ceux qu'elle utilise une compétence accrue; les jeunes d'origine agricole n'ont plus l'agriculture comme débouché naturel, d'où une incertitude devant l'avenir qui n'amène cependant pas à réviser les attitudes traditionnelles vis-à-vis de l'éducation. Si la demande paysanne d'éducation augmente, ce n'est qu'à la suite de l'augmentation de la demande d'éducation générale.

Dans leur ensemble les enfants de paysans sont les plus éliminés, ou les plus relégués, mais certains d'entre eux échappent à ce sort, il faudrait savoir pourquoi. D'où l'intérêt de l'étude spécifiée des deux lieux où se manifeste de la façon la plus évidente l'inégalité, le pré-scolaire et le post-primaire : c'est sur ces deux niveaux qu'est en grande partie centrée l'étude de G. Jegouzo et J.L. Brangeon, niveaux jusqu'alors assez peu étudiés ainsi et où l'inégalité semble expliquée par des facteurs différents : aspects de localisation dans le cas du pré-scolaire, origine socio-économique dans le cas du secondaire.

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