Couverture fascicule

Organisation territoriale et expansion régionale

[article]

Année 1956 6-2 pp. 291-300
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Organisation Territoriale et Expansion Régionale

J.-F. GRAVIER

POUR juger équitablement la structure administrative née de la Révolution, il faut se transporter par l'esprit dans « la vie quotidienne au temps du Consulat ». Or c'est moins facile qu'on ne le croit : nous sommes aussi dépaysés dans cette France-là que Louis XIV le serait dans la nôtre. Imaginons un pays où l'on circulait au pas, où l'on comparait la diligence de Rouen à un éclair — où la moindre paroisse possédait effectivement un curé résidant et manifestait à tout propos un particularisme ombrageux — où chaque province et, souvent, chaque vallée vivait en économie fermée — où la presse régionale, le commerce régional, la vie universitaire régionale n'existaient pas. Alors, nous commencerons à comprendre la commune, le canton, l'arrondissement et le département.

Ce dernier devait, on le sait, permettre à la force publique de gagner, à partir du chef-lieu, n'importe quel point de la circonscription « entre le lever et le coucher du soleil ». Ce n'était pas un critère si absurde. Lorsque l'on examine les résultats du découpage rondement mené par les Constituants, lorsqu'on le compare, surtout, aux extravagantes régions administratives improvisées par la bureaucratie parisienne contemporaine — on se sent pénétré d'un profond respect pour le sérieux et les connaissances géographiques des hommes de 1789.

Peut-on même écrire, avec Pierre Gaxotte, que « la division départementale a contribué à déséquilibrer la France en stérilisant la province », par la déchéance des capitales provinciales ? Reportons-nous au recensement de 1801. La Seine ne comptait alors que

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