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Les transformations de l'élite médicale en France

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Fait partie d'un numéro thématique : Recherches sur la recherche
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george weisz

Les membres de l'Académie de médecine

*Cette recherche a bénéficié d'une subvention du Social Science and Humanities Research Council da Canada. Je tiens à remercier Donna Evleth, pour son aide technique et Christophe Charle qui m'a communiqué plusieurs données avant leur publication.

1-Je n'ai pas étudié ici les différentes catégories de membres correspondants et associés qui constituaient la manifestation des liens forgés par l'élite parisienne avec les élites médicales de province et de l'étranger, avec le secteur scientifique et aussi, dans une moindre mesure, avec la bureaucratie de la santé.

Les professeurs l'Académie de médecine
Les professeurs l'Académie de médecinemoremore

Traduction de

Monique de Saint Martin

Je centre l'étude sur un ensemble d'indicateurs de la position sociale des académiciens : professions des pères, beaux-pères, fils et gendres auxquels j'ajoute d'autres types de données tels que l'âge au mariage, l'état de la fortune au moment du mariage. La question initiale est la suivante : dans quelle mesure l'élite médicale constituait-elle une caste se reproduisant elle-même ou bien un groupe social ouvert où les individus allaient et venaient facilement de la médecine aux autres secteurs de la société, qu'ils soient les plus modestes

LES

TRANSFORMATIONS DE LEUTE MEDICALE EN FRANCE

En 1820-21, parmi les membres nommés à l'Académie nouvellement créée, plus de la moitié des non-professeurs (soit 28 % de l'ensemble des académiciens) n'étaient ni médecins des hôpitaux, ni agrégés de la Faculté de médecine. Quelques-uns avaient été nommés à l'Académie à cause des positions qu'ils avaient occupées pendant l'Ancien Régime. Beaucoup d'autres étaient tout simplement des praticiens bien connus ou des membres du service médical royal. A la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle, seuls quelques-uns des académiciens

D'aucuns pourraient suggérer que les membres de l'Académie de médecine n'ont pas nécessairement été les meilleurs médecins en France, mais rares seraient ceux qui contesteraient qu'ils ont été parmi ceux qui ont le mieux réussi. L'étude des membres de l'Académie constitue ainsi un bon point de départ pour une recherche sur les conditions professionnelles et sociales de la réussite en médecine. Etant donné que les académiciens ont traditionnellement concentré entre leurs mains les différents types de pouvoir professionnel, cette étude permettra aussi d'expliquer quelques- unes des caractéristiques propres à la médecine française.

Je présente ici quelques résultats d'une étude prosopographique sur environ 400 membres de l'Académie de médecine au 19e et au 20e siècles (tous de sexe masculin). Je me suis limité aux membres titulaires qui constituent, à l'évidence, le sommet de la hiérarchie médicale parisienne, à quatre moments : 1821, 1861, 1901 et 1935 (1).

ou les plus privilégiés ? A un second niveau, je me demanderai si les changements observés dans les tendances à l'auto-reproduction ou à l'ouverture sociale peuvent être mis en relation avec des changements dans les caractéristiques des carrières de l'élite médicale qui étaient consacrées par l'entrée à l'Académie.

L'Académie était composée, et de plus en plus au cours du 19e siècle, de professeurs d'écoles de médecine et de sciences, de l'Etat ou semi-publiques, en particulier de la Faculté de médecine de Paris. La part des professeurs (ou de ceux qui remplissaient des fonctions équivalentes dans certaines institutions) est passée, parmi les académiciens, de 47 % en 1821 à 76 % en 1935. Ces pourcentages ne font apparaître qu'une partie du processus d'uniformisation croissante à l'Académie. De plus en plus, les professeurs comme les non-professeurs avaient suivi la même trajectoire professionnelle rigide ; la seule différence qui les séparait était le niveau de l'échelle qu'ils atteignaient à la fin de leur carrière.

non professeurs ne détenaient ni l'agrégation ni poste dans un hôpital (soit 8 % des académiciens non professeurs en 1901, 2 % en 1935).

Le groupe de loin le plus important à P Académie était constitué par les professeurs de la Faculté de médecine de Paris. Il était de fait à peu près impossible d'obtenir une chaire dans cette institution sans être nommé aussi à l'Académie. L'Académie comptait un nombre important de professeurs de faculté en 1821, essentiellement pour des raisons démographiques et politiques (2). Le nombre des professeurs, membres de l'Académie, déclina quelque peu en 1861 mais s'éleva nettement en 1901 et 1935, au moment où s'accroissait le corps enseignant de la Faculté de médecine (3).

Les professeurs de l'Ecole de pharmacie de Paris constituaient un groupe beaucoup plus petit à l'Académie et qui ne se développa que faible-

2-Beaucoup de ceux qui furent nommés à l'Académie en 1820-21 étaient déjà très âgés, ayant obtenu leur chaire au tournant du siècle. Ils furent, dans les décennies suivantes, remplacés dans leurs chaires par de plus jeunes académiciens. L'exclusion de 11 professeurs et leur remplacement en 1823 contribuèrent aussi à gonfler les rangs des professeurs de faculté à l'Académie.

3-On comptait 26 chaires à la Faculté de médecine en 1845, 46 en 1930.

Tableau 1 Les professeurs à l'Académie de médecine

(en %)

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