Bulletin de l'Association française pour l'étude du Quaternaire

1986-1/2, pages 105-109

LES OSCILLATIONS CLIMATIQUES EN NORMANDIE ENTRE 125 000 B.P. ET LE MAXIMUM GLACIAIRE

par Martine CLET *, Jean-Pierre COUTARD *, Jean-Pierre LAUTRIDOU *, Patrick LE- BRET **, Jean-Claude OZOUF * et Brigitte VAN VLIET-LANOË *.

RÉSUMÉ

ABSTRACT

THE CLIMATIC OSCILLATIONS IN NORMANDY BETWEEN 125 000 B.P. AND THE GLACIAL MAXIMUM.

En Normandie la dernière génération de formations périglaciaires comporte, au-dessus du sol interglaciaire (Elbeuf 1), trois unités qui sont de bas en haut (Lautridou, 1985) :

* unité 1 (fig. 1), constituée de dépôts de pente (froid humide) remaniant des loess anciens ou des altérites, et de sols le plus souvent de type continental (tempéré à froid, plutôt sec)

* unités 2 et 3 (fïg. 1) qui sont des loess séparés par un glacis d'érosion appelé Niveau (ou Sol) de Kesselt reconnu de la Normandie à la Belgique. Les stratigraphies ont d'abord été établies en Haute- Normandie (St Romain, Mesnil-Esnard, St Pierre- lès-Elbeuf) dans la région des loess (Lautridou et

coll. 1983, Lautridou, 1985), puis les séquences heads-loess du littoral du Massif Armoricain ont été corrélées avec celles de la zone loessique et les plages fossiles, situées à la base, mises en rapport avec les paléosols interglaciaires (Lautridou et coll., 1983; Lautridou, 1985; Van Vliet-Lanoë, 1986).

Dans la zone des loess (fig. 1), les faciès des séquences varient avec les paléo-provinces : normande occidentale, vexinienne, séquanienne. Dans l'unité 1 (Glaciaire ancien) les faciès de versant en zone occidentale (St Romain) sont des limons bruns feuilletés à paléosols humifères (en général presque totalement érodés) alors qu'en province séquanienne plus orientale deux beaux sols gris forestiers conti-