Couverture fascicule

Otto Gruppe. De Cadmi fabula.

[compte-rendu]

Année 1892 5-19 p. 382
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 382

40. OTTO GRUPPE. De Cadmi fabula. (Programme du Gymnase Ascanien.) Berlin, Gaertner, 1891. In-i°, 27 p.

M. Gruppe trouve non sans raison que le mythe de Cadmus est plein d'incohérences. Cadmus, parti à la recherche de sa sœur, finit par oublier complètement sa mission ; l'épisode du dragon est peu justifié ; le mariage avec Harmonie a tout l'air d'un symbolisme assez récent. M. G. cherche à reconstituer la forme primitive du mythe : d'après lui, le dragon était le gardien d'Europe, Cadmus le tuait, puis épousait la captive délivrée. Le Zeus qui l'avait enlevée était d'ailleurs le Zeus souterrain, le dieu des enfers ; l'analogie avec les mythes de Déméter, de Jason, etc., devient ainsi frappante. Allant plus loin, M. G. prétend découvrir l'idée ou la croyance qui se cache sous cette allégorie : c'est le prêtre, le serviteur de Dieu, rappelant sur terre par ses incantations magiques l'âme ensevelie dans les ténèbres de la mort. Europe est» la ténébreuse », Cadmus, quoi qu'on en ait dit, est d'origine phénicienne : son véritable nom est Cadmiel (Cadmilus), is qui prae deo est eique apparet. — Tout cela est terriblement ingénieux. On ne peut refuser à M. Gruppe une vaste érudition et une dialectique prestigieuse ; mais il éblouit plus qu'il ne convainc ; il semble qu'avec autant d'esprit et de savoir il serait facile de constituer deux ou trois explications différentes de la sienne et tout aussi plausibles. V.