Couverture fascicule

Jean-Luc Pinol (sous la direction de), Atlas historique des villes de France, 1996

[compte-rendu]

Année 1999 1999-1 pp. 245-246
Fait partie d'un numéro thématique : Faire son chemin dans la ville. La mobilité intra-urbaine
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Jean-Luc PINOL (sous la direction de), Atlas historique des villes de France, Paris, Hachette, 1996, 328 p.

Ce volume est le second d'un projet éditorial européen coordonné par le Centre de Cultura Contemporània de Barcelona, qui concerne les grandes villes de la péninsule Ibérique, de France, des îles Britanniques et de l'Allemagne. Jean-Luc Pinol a rassemblé autour de lui une quarantaine de collaborateurs, géographes, historiens, sociologues, urbanistes, architectes afin d'offrir au lecteur non seulement une histoire du développement et des changements de morphologie des dix villes françaises concernées (Paris, Rouen, Lille, Strasbourg, Lyon, Marseille, Montpellier, Toulouse, Bordeaux, Nantes) mais aussi de leurs relations avec leur « pays » puis leur banlieue. Les aspects démographiques constituent certes une première dimension de la présentation, mais les auteurs ont été attentifs aux multiples facettes du phénomène urbain, qu'il s'agisse du paysage urbain et de l'architecture ou des modes d'inscription des phénomènes culturels et sociaux. Cet ouvrage de synthèse, qui présente pour chaque ville un dossier panoramique tout à fait précieux (en 25-35 pages), propose aussi de très nombreuses cartes dont beaucoup sont inédites. Si l'on prend le cas de Paris, Maurice Garden nous propose ainsi, parmi la centaine de cartes et de diagrammes publiés, une géographie des collèges universitaires au Moyen Âge, mais aussi les étapes de la construction du métro de 1900 à 1952, les lieux de résidence des personnalités en 1980 et encore la répartition de l'impôt de solidarité sur la fortune en Île-de- France en 1994. La rédaction de ces quelque quarante pages a été l'occasion de recherches nouvelles qui mettent en évidence aussi bien la pérennité de la géographie politique du clivage droite-gauche depuis le Front populaire que celle de la construction de logements sociaux.

Suivant la même logique, plus ou moins bien servie par l'état des recherches locales et le dynamisme des équipes, on retrouve des cartes nouvelles du découpage des paroisses de Rouen au xvnT siècle et des principales opérations d'urbanisme au xixe siècle. Pour Lille, on dispose désormais d'une carte de la pauvreté en 1740, d'une autre des emplois industriels par branche en 1974, et de l'évolution vers un schéma de type centre-périphérie. Quant à Strasbourg, la carte des professions et de la tuberculose en 1910, celle des confessions en 1936 ou des résultats du oui à Maastricht en 1992 sont

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