Couverture fascicule

Jean-Noël Luc, L'invention du jeune enfant au XIXe siècle. De la salle d'asile à l'école maternelle, 1998

[compte-rendu]

Année 1999 1999-1 pp. 239-241
Fait partie d'un numéro thématique : Faire son chemin dans la ville. La mobilité intra-urbaine
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 239

Jean-Noël LUC, L'invention du jeune enfant au XIXe siècle. De la salle d'asile à l'école maternelle, Paris, Belin, 1998, 512 p.

Histoire de la naissance et des premiers développements d'une institution, histoire d'un âge, celui du jeune enfant sorti des langes, ce livre issu de la thèse de doctorat de Jean-Noël Luc nous offre une vue particulièrement riche et neuve de ce qui fut « inventé » à partir du deuxième quart du xixe siècle pour les jeunes enfants.

Soulignons d'entrée de jeu la diversité impressionnante des sources utilisées : l'auteur a puisé dans les fonds archivistiques des archives nationales, départementales et municipales, il a compulsé 250 ouvrages de médecine, des livres de pédagogie en grand nombre, il a dépouillé des périodiques, par exemple le fameux L'Ami de l'enfance, il a examiné la littérature enfantine, il a constitué un important corpus d'autobiographies. Ces nombreux matériaux lui ont permis, en douze chapitres et d'abondantes annexes, de montrer dans quelles circonstances est née la première « École maternelle ». Sans s'arrêter trop longtemps sur les origines (il est toujours un peu vain de vouloir à tout prix définir la date exacte de la création de telle ou telle institution), Jean-Noël Luc nous montre comment au début du XIXe siècle, dans toute l'Europe, on lit, on va s'informer in situ, on voyage pour découvrir ce qui se fait de mieux en matière d'éducation des jeunes enfants. Le nom de salle d'asile est choisi sans doute en référence à Yasylum britannique : il s'agit d'offrir au jeune enfant de deux à cinq ans révolus un lieu de garde et d'éducation conforme à ce que l'on croit déceler de ses besoins à l'époque.

Le tableau du petit monde de la philanthropie parisienne des années 1820 est brossé avec beaucoup de précision, grâce en particulier aux archives privées (et inédites) d'Emilie Mallet. Cette dame est la fille du manufacturier Christophe Oberkampf et

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw