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James H. Jackson, Jr., Migration and urbanization in the Ruhr Valley, 1821- 1914, 1997

[compte-rendu]

Année 1999 1999-1 pp. 234-236
Fait partie d'un numéro thématique : Faire son chemin dans la ville. La mobilité intra-urbaine
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James H. JACKSON, Jr., Migration and urbanization in the Ruhr Valley, 1821- 1914, Studies in Central European Historiés, Humanities Press, New Jersey, 1997, 452 p.

Les liens entre migration et urbanisation sont au cœur des transformations sociales de l'Europe du xixe siècle, particulièrement dans la vallée de la Ruhr dont la population passe de moins de 200 000 habitants au début des années 1830 à trois millions à la veille du premier conflit mondial. Tel est le cadre de cette étude fondée sur l'exploitation des archives de la ville de Duisburg, une cité qui passe de 7 000 habitants à 230 000 entre 1831 et 1910. Il ne s'agit pas pour autant, bien que la connaissance de l'histoire locale semble impeccable, d'une monographie de plus sur une ville industrielle du XIXe siècle : ici, l'érudition est mise au service d'une réflexion sur les fonctionnements de l'Europe urbaine. L'auteur s'attache à montrer que la spécificité allemande en matière migratoire ne va pas de soi et que, au contraire, tout porte à considérer que l'expérience de la migration vécue par les Allemands n'est guère différente de celle qu'ont connue les Russes ou les Ukrainiens, les Polonais ou les Autrichiens, les Anglais ou les Écossais, les Français ou les Espagnols... (p. 310).

Ce qui semble, sinon unique comme l'affirme l'auteur, mais du moins d'une très grande richesse, ce sont les sources dont dispose l'historien soucieux d'étudier les migrations et la mobilité de la population de Duisburg. Il faut, d'ailleurs, savoir gré à l'auteur de faire rentrer le lecteur dans l'atelier du chercheur. Des annexes conséquentes présentent sources et méthodes. Il utilise, par sondage, plusieurs recensements dont les premiers ont été réalisés par les autorités du grand-duché de Berg alors qu'il était sous contrôle du Premier Empire français - voilà qui au passage souligne que les méthodes de contrôle des populations ne sont pas une spécificité allemande comme on l'affirme souvent trop rapidement... L'auteur utilise également des rapports annuels compilés par les autorités à partir des registres de populations. L'auteur opère deux coupes à partir de ces documents (1867-1868 d'une part et 1890 d'autre part) (p. 350). Le traitement statistique est assez sophistiqué, en particulier dans le codage des lieux de naissance, de dernière résidence ou de destination et dans le calcul de leur distance à Duisburg (« la distance à Duisburg est définie en cherchant la voie de chemin de fer

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