Couverture fascicule

Jacques Dupâquier (sous la direction de), L'espérance de vie sans incapacités - faits et tendances, premières tentatives d'explication, 1997

[compte-rendu]

Année 1999 1999-1 pp. 228-230
Fait partie d'un numéro thématique : Faire son chemin dans la ville. La mobilité intra-urbaine
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 228

Jacques DUPÂQUIER (sous la direction de), L'espérance de vie sans incapacités - faits et tendances, premières tentatives d'explication, Paris, PUF, 1997, 286 p.

Actes d'un colloque pluridisciplinaire organisé en 1995, cet ouvrage traite des conséquences de l'accélération du vieillissement de la population qui découle conjointement de la baisse de la fécondité et d'un accroissement de l'espérance de vie. Les faits sont désormais bien connus. L'augmentation de l'espérance de vie résulte de la chute de la mortalité qui remonte au xvnf siècle avec pendant longtemps essentiellement une chute de la mortalité infantile et beaucoup plus récemment une baisse de la mortalité aux âges élevés. Entre 1900 et 1994, la durée de vie moyenne s'est accrue de 70 % pour les femmes et de 74 % pour les hommes. Le recul des maladies infectieuses puis plus récemment des maladies cardio-vasculaires est pour beaucoup à l'origine de ces progrès. Il n'en reste pas moins que des écarts subsistent : écart entre hommes et femmes, entre catégories socio-professionnelles au bénéfice des catégories supérieures, entre régions - la France du Nord, de l'Est et de l'Ouest ayant une mortalité plus forte que les régions du Sud (J. Dupâquier). F. Cribier souligne que, si les progrès médicaux et un plus grand accès aux soins sont à l'origine de cette baisse de la mortalité, d'autres facteurs explicatifs doivent être pris en compte : la réduction du temps de travail et sa moindre pénibilité, les progrès de l'alimentation et d'une manière générale des conditions de vie.

Mais toutes ces années gagnées sont-elles bénéfiques ? Certains scientifiques n'y voient que l'accroissement d'un état de morbidité, d'autres au contraire affirment que l'espérance de vie sans incapacités progresse aussi vite que l'espérance de vie totale. Une troisième théorie émise par K.G. Manton et dite de « l'équilibre dynamique » prévoit un partage égal entre l'accroissement de la durée de vie et celui des années vécues sans incapacité (J.-M. Robine). La réponse à cette question passe par la construction d'indicateurs d'espérance de vie sans incapacités, qui par ailleurs sont nécessaires pour la définition de toute politique de santé visant notamment à réduire les inégalités devant la mort. J.-M. Robine détaille les différents indicateurs utilisés aujourd'hui - qui désormais reposent tous sur la classification internationale des handicaps de l'OMS -, tout en soulignant la difficulté de réaliser des comparaisons internationales. M. Frossard, N. Brouard et G. Desplanques apportent des éclairages sur les problèmes de sources et de méthode liés à l'établissement de tels indicateurs.

En retenant l'indicateur d'espérance de vie sans incapacités (EVSI) établi par Katz en 1983, Pierre Mormiche montre que pour la période 1981-1991, l'EVSI a connu une augmentation supérieure à celle de l'espérance de vie, tant pour les hommes que pour les femmes. Cette baisse de l'incapacité est par ailleurs concentrée aux âges élevés. P. Mormiche réfute ainsi l'hypothèse d'une expansion de la morbidité au profit de la théorie de l'équilibre dynamique de Manton. Karen Ritchie, quant à elle, met en garde

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw